L’ancien agent consulaire marocain à Barcelone, Hamid Chraite, se trouve dans une situation délicate. Il est sous la menace d’une extradition au Maroc, une demande approuvée par le Parquet de l’Audience nationale.
Un rapport d’expertise va être ajouté dès demain, lundi, à la plainte en diffamation des autorités marocaines contre l’Association des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT). Le rapport "sans appel", a été élaboré par une entreprise française spécialisée en photomontage de propagande.
D’après le Journal du dimanche, les avocats du Royaume du Maroc ont fait appel à une société française "réputée mondialement" pour mettre en doute les photos des plaignants qui se disent victimes de torture au Maroc.
Ce document de 17 pages prouve, d’après les autorités marocaines, que les photos jointes lors du dépôt de plaintes des supposées victimes de torture au Maroc sont "douteuses" et ont été "retravaillées".
Toujours selon le journal, la société française a déjà travaillé sur des clichés de la guerre en Syrie, mais également sur des photomontages de propagande du régime nord-coréen.
En février dernier, le chef du contre-espionnage marocain Abdellatif Hammouchi, alors en visite à Paris, avait reçu une convocation d’un juge d’instruction français à la résidence de l’ambassadeur du Maroc. Cette convocation avait entraîné une crise diplomatique entre les deux pays.
Depuis cette date et malgré les efforts entrepris du côté français, une autre affaire est venue ternir encore plus les relations entre les deux pays. Il y a une dizaine de jours, le ministre des Affaires étrangères marocain, Salaheddine Mezouar, a été soumis à une fouille "humiliante" à l’aéroport parisien de Roissy.
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