Pendant 48h, la protection civile a mené une enquête dont les résultats permettent de mieux comprendre les tenants et aboutissants du drame du dimanche dernier. On se rappelle que l’incendie a été provoqué par l’explosion d’un chargeur de téléphone de mauvaise qualité, ce qui a été à l’origine du décès dimanche 4 août d’une fillette de moins de 10 ans qui jouait dans sa chambre à Sidi Allal Bahraoui, près de Khémisset
Nombre de personnes avaient imputé aux éléments de la protection civile la responsabilité du décès de la petite "qui aurait pu et dû être évité". A en croire les riverains, cités par Médias24, les sauveteurs de la protection civile seraient "sous-équipés et arrivés trop tard". Interrogé par le média, un haut gradé de la Protection civile a affirmé que l’enquête dédouane les pompiers et pointe plutôt du doigt les témoins de la scène.
A en croire ce haut responsable, sous couvert d’anonymat, il y a eu dans cette affaire deux facteurs déterminants qui, selon lui, "auraient pu changer le cours des choses". Ce que confirme d’après lui, les premières conclusions de l’enquête indépendante. En effet, il y a eu, une "perte de temps précieuse", dit-il. "Au lieu d’alerter immédiatement les secours, les riverains ont commencé à prendre des photos et à filmer la fenêtre du 1er étage en proie aux flammes", relève-il. Et d’ajouter qu’en se comportant de la sorte, ils ont donc perdu un temps précieux qui aurait été très utile pour mobiliser plus rapidement les pompiers de la caserne toute proche".
L’autre chose, qui a tout aussi fait perdre du temps, "vient du fait que plusieurs personnes ont contacté le numéro 155 au lieu d’appeler le 15", ajoute-t-il. En réalité, appuie-t-il, "l’appel qui a donné l’alerte à la caserne est venu d’une personne qui travaille dans un café voisin du drame et qui est ami d’un élément de la protection civile". C’est donc ce dernier, qui a appelé à 17h13 sur son portable personnel, et qui a prévenu ses collègues, fait observer le média.
"Contrairement aux accusations liées au manque d’eau, le haut responsable de la protection civile affirme que la cuve du camion était remplie d’eau". Au sujet du nombre de pompiers mobilisés pour gérer le drame de Sidi Allal Al Bahraoui, l’officier affirme que 8 personnes étaient présentes sur les lieux : 2 ambulanciers, 5 pompiers et leur chef, contrairement à ce qui est dit.
"Ces équipes munies de tout l’équipement nécessaire n’ont eu aucun mal à arriver rapidement sur les lieux mais encore une fois, l’issue malheureuse s’explique par l’alerte lancée trop tard, se désole-t-il.
Pour l’heure, toute la ville de Khémisset est encore en émoi, suite à ce drame. Les parents de la petite restent inconsolables.
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