Le président du groupe parlementaire de Podemos au Congrès, Jaume Asens, a proposé ce jeudi « de revoir l’accord avec le Maroc » s’il est établi que c’est le royaume qui a piraté le téléphone de Pedro Sanchez à l’aide du logiciel d’espionnage israélien, Pegasus.
Asens s’est demandé si les données extraites du téléphone de Sanchez « ont quelque chose à voir avec le changement de position sur le Sahara », estimant que ces données « pourraient être utilisées pour faire chanter le gouvernement ». Pour le leader de Podemos, Israël « pourrait être derrière cet espionnage », d’autant que le logiciel Pegasus est développé par NSO Group, une société privée israélienne qui obtient l’autorisation du gouvernement du pays avant de le vendre à ses clients.
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Au niveau national, Asens a réitéré la position de Podemos, appelant à prendre des mesures pour situer les responsabilités politiques et pour que de tels espionnages ne se reproduisent plus. Le parlementaire a souligné que son parti n’apprécie pas la manière dont la ministre de la Défense, Margarita Robles (PSOE), gère ce dossier, mais ne peut pas « demander la démission » de celle-ci parce que Podemos « fait partie du gouvernement ». « Avant de dire qui doit démissionner, il faut savoir ce qui s’est passé », a-t-il ajouté.