
La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.
Une patera, avec à son bord 25 clandestins marocains, avait été percutée le 13 décembre dernier par un patrouilleur de la garde civile espagnole, au large de l’île ibérique de Lanzarote, dans l’océan Atlantique, faisant un mort et sept portés disparus.
Les autorités espagnoles avaient imputé l’accident à une panne de moteur du patrouilleur, avant que le journal El Pais ne dévoile une vidéo montrant que le patrouilleur de la garde civile avait volontairement percuté la patera.
Pourtant, la justice espagnole a estimé que la Guardia Civil n’avait "aucune responsabilité dans l’accident", et que c’était la patera qui avait effectué de fausses manœuvres provoquant l’accident.
Lundi, la radio espagnole Cadena Ser avait démonté ce constat en publiant une autre vidéo, démontrant que la garde civile avait prémédité l’accident, une version soutenue par les rescapés de la patera. Ceux-ci avaient quitté le Maroc à partir de Sidi Ifni dans l’espoir de rejoindre les Îles Canaries.
Le drame n’a suscité aucune réaction chez les autorités marocaines. Une source de la commission des affaires étrangères au parlement, a toutefois affirmé à Akhbar Al Yaoum, que le sujet serait bientôt discuté au parlement.
Les familles des victimes comptent elles, selon nos sources, poursuivre en justice la garde civile espagnole.
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