Au Maroc, les migrants, notamment d’origine soudanaise, sont stigmatisés et persécutés, dénonce l’activiste Helena Maleno. Ils sont d’ailleurs nombreux à tenter de sauter la clôture de Melilla. « La police les arrête dans la rue, agresse sexuellement beaucoup de femmes, avant de les mettre dans des bus pour les convoyer », explique-t-elle.
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La militante appelle les autorités à mettre fin à cette « chasse aux sorcières qui est une conséquence directe de l’accord hispano-marocain ». Des centaines de survivants des assauts de Melilla ont été déplacés vers le sud du Maroc, dans des villes comme Beni Mellal et Agadir, ajoute Maleno, rappelant que le bilan de ces assauts fait 23 morts, selon les sources officielles.
Maleno a aussi dénoncé le fait que la justice marocaine ait ordonné d’enterrer les migrants morts, sans aucune enquête, « arguant qu’il n’y avait pas de place à la morgue ». Pour la militante, il s’agit d’un « racisme institutionnel, structurel, qui prend de l’ampleur au Maroc ».