Le Premier ministre marocain Abbas El Fassi a souhaité l’ouverture de négociations sur Sebta et Melilla entre l’Espagne et le Maroc qui avait rappelé son ambassadeur à Madrid en protestation contre la visite du roi d’Espagne à ces deux enclaves les 5 et 6 novembre. "Nous espérons qu’il y aura un jour des négociations sur Sebta et Melilla. Nous allons respecter tous les droits économiques de l’Espagne, les droits sociaux et les activités des Espagnols sans aucun changement, mais la souveraineté du Maroc sur les deux villes n’est pas négociable", a déclaré El Fassi.
Le Maroc a reposé le problème de Sebta et Melilla avec vigueur à la suite de la visite du roi Juan Carlos dans les deux enclaves, a expliqué El Fassi. "Cette visite a profondément touché les sentiments des Marocains", a-t-il ajouté.
Dès l’annonce de la visite de Juan Carlos, le Maroc a rappelé son ambassadeur à Madrid, Omar Azzimane, pour consultations. Pour le moment, l’ambassadeur est encore à Rabat, a indiqué le Premier ministre sans autre précision. "Il n’y a plus actuellement dans le monde que deux territoires occupés par l’étranger : la Palestine, et Sebta et Melilla", a-t-il assuré.
"Jusqu’à présent, nous n’avons pas trouvé d’écho auprès de l’Espagne", a déploré El Fassi, rappelant une proposition de Hassan II - reprise par le Mohammed VI - de mettre sur pied un comité de réflexion conjoint sur les deux enclaves.
Abbas El Fassi a toutefois rappelé que l’Espagne est le deuxième investisseur au Maroc après la France et que plus de 300.000 Marocains vivent en Espagne. "Il n’est pas incompatible de demander la récupération d’un territoire et de maintenir des relations économiques et sociales avec l’Espagne", a-t-il dit.
Le Maroc considère Sebta et Melilla comme occupées et faisant partie de son territoire, alors que l’Espagne refuse toute discussion sur ces villes où elle exerce sa souveraineté respectivement depuis 1580 et 1496.
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