Dans une interview au magazine Jeune Afrique, le ministre a déploré l’absence de coopération entre les deux pays. « Aucune visite bilatérale au Maroc depuis plus de sept ans. La coordination est au point mort à tous les niveaux. Les réunions de l’Union du Maghreb arabe ne se tiennent plus et le Maghreb demeure la région la moins intégrée du continent », a regretté Bourita, selon lequel « les relations avec l’Algérie ne connaissent aucune évolution ».
Reprochant à l’Algérie des campagnes diplomatiques et médiatiques acharnées depuis l’annonce du retour du Royaume au sein de l’Union africaine, le ministre s’est dit tout de même disposé à travailler avec tous les pays non hostiles, même s’ils ont hérité de positions d’une époque révolue sur la Sahara Marocain.
Le ministre est également revenu sur l’adhésion du Maroc à la Cedeao et affirmé qu’après l’accord politique, il est aujourd’hui question de la phase juridique. « Une étape de négociations techniques suivra. Nous sommes en contact avec la commission de la Cedeao dans la perspective du sommet de Lomé prévu en décembre », a souligné le ministre, balayant la polémique sur l’aspect géographique de cette adhésion.