« J’ai partagé mon expérience d’agression sexuelle pendant le hajj en 1982 alors que j’avais 15 ans dans l’espoir que cela aiderait les femmes musulmanes à briser le silence et le tabou qui entourent leur expérience de harcèlement ou d’agression sexuelle pendant le hajj ou dans des lieux sacrés », explique-t-elle à la chaîne BBC et cité par France 2. Et depuis plusieurs femmes ont fait part d’attouchements voire d’agressions lors du petit (omra) ou de grand pèlerinage.
« Une de mes amies a subi des attouchements durant le hajj et quand elle a fait des histoires, ses camarades de hajj lui ont demandé de laisser tomber »,lit-on sur un autre tweet, alors qu’une autre affirme qu’elle n’a jamais été autant harcelé dans la ville sainte.
En tout, plus de 6.000 tweets portant le hashtag #MosqueMeToo. (« #MosquéeMoiAussi ») ont été publiés sur Twitter, dont une majorité provenant de la région perse, et certains sont très critiques envers les dénonciatrices. « Les femmes musulmanes comme toutes les femmes subissent du harcèlement, mais quand cela arrive dans un contexte religieux, on leur demande de se taire pour une cause plus importante qu’elles. C’est à la fois injuste et oppressif », s’insurge Aisha Sarwari, éditorialiste et féministe.