A 100 ans, la Maestro Moha Oulhoussein risque la prison

28 janvier 2015 - 17h58 - Culture - Ecrit par : Bladi.net

C’est une icône de la musique amazighe qui risque aujourd’hui d’aller en prison. A 100 ans, le Maestro, celui qui a fait briller la danse ahidous à travers le monde, pourrait finir ses jours enfermé pour un chèque sans provision de 67.000 dirhams.

Ce chèque a été signé en 2013 des mains de Moha Oulhoussein Achiban lors de l’admission de son fils à l’hôpital Cheikh Zayed de Rabat, pour une opération chirurgicale, rapporte Panorapost. Le ministère de la culture avait promis de prendre en charge la totalité des frais inhérents à cette hospitalisation.

Sauf que la semaine dernière, le Maestro a reçu la visite d’officiers de la police judiciaire lui enjoignant de payer la facture au risque de se retrouver en prison pour les cinq prochaines années.

Contacté par Panorapost, le ministre, par la voie de son cabinet, explique qu’une « gratification avait été versée au Maestro pour l’aider à honorer le montant sur le chèque » et qu’une aide de 2 millions de dirhams est versée annuellement à la mutuelle des artistes.

Pourtant, le Maestro risque bien d’aller en prison puisque ce chèque est toujours en souffrance. Alors que fait-on Mr Le Ministre ?

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Amazigh - Prison - Ministère de la Culture - Moha Oulhoussein Achiban

Aller plus loin

Mort du maestro Moha Oulhouceine Achibane (vidéo)

Une grande perte pour la culture amazighe. Le maestro Moha Oulhouceine Achibane, chanteur, danseur mais surtout chef d’orchestre est mort ce vendredi à l’âge de 113 ans.

Rencontre avec la Maestro Oulhouceine Achibane quelques jours avant sa mort (vidéo)

Quelques jours avant son décès, Alyaoum24 s’est rendu au domicile du Maestro Oulhouceine Achibane dans la région de Khenifra. Son fils raconte comment Achibane en est venu à...

Ces articles devraient vous intéresser :

Contenus choquants en ligne : Le Maroc veut sévir

La prolifération de contenus immoraux, futiles et offensants sur les réseaux sociaux préoccupe la société civile et les acteurs politiques, surtout les députés de l’opposition. Ceux-ci demandent des actions décisives pour lutter contre ce phénomène...

Le Groupe Barid Al-Maghrib promeut la langue amazighe

Le Groupe Barid Al-Maghrib entend intégrer la langue amazighe dans ses services. Dans ce sens, il a signé une convention de partenariat avec l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM).

Malade, Aïcha Mahmah expulsée par une clinique

Grâce à l’intervention du ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, l’actrice marocaine Aïcha Mahmah a été admise à l’hôpital mardi pour recevoir un traitement et subir une opération.

Des erreurs sur les panneaux d’autoroutes marocaines

Le député Kamal Ait Mik, membre du groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des conseillers, a relevé des erreurs dans l’écriture des mots amazighs sur les panneaux de signalisation routière.

Maroc : Vent debout contre le français à l’école

Au Maroc, un regroupement d’enseignants, d’étudiants et d’élèves s’oppose à l’enseignement des matières scientifiques en français dans les écoles publiques, dénonçant une violation de la Constitution et des textes régissant le secteur de l’éducation.

Nouvel an amazigh au Maroc : ce sera le 14 janvier

La date du nouvel an Amazigh au Maroc est désormais connue. Elle vient d’être définie par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et ce sera le 14 janvier. Ce jour sera donc chômé et payé.

Maroc : Ahmed Assid dénonce la répression des voix d’opposition par l’astuce des mœurs

Dans un podcast, l’universitaire et activiste amazigh Ahmed Assid s’est prononcé sur plusieurs sujets dont la répression des voix contestataires au Maroc, la liberté d’expression ou encore la laïcité.

Le Roi Mohammed VI instaure le Nouvel An Amazigh comme jour férié au Maroc

Le Nouvel An Amazigh sera désormais un jour férié officiel au Maroc, selon une décision qui vient d’être prise par le roi Mohammed VI.

Maroc : moins de français dans les administrations

Les Marocains souffrent de la prédominance de la langue française dans les transactions informatiques des administrations marocaines. Tel est le constat fait par le groupe parlementaire du Rassemblement national des Indépendants (RNI), qui appelle la...

Une mariée marocaine refuse la tenue amazighe, le mariage se termine en divorce

Un mariage célébré au Maroc a connu un dénouement inattendu et triste. Le marié a prononcé le divorce le soir même des noces, suite au refus de sa jeune épouse de revêtir la traditionnelle tenue amazighe.