Le tribunal de district d’Amsterdam a annoncé mercredi que le verdict du procès Marengo, couvrant 11 affaires distinctes de crimes graves, dont quelques-unes liées à la Mocro maffia, serait retardé de plusieurs mois, et potentiellement davantage en cas de circonstances exceptionnelles.
Le jugement initial, prévu pour le 20 octobre, ne sera pas respecté en raison de la complexité des délibérations dans les différentes affaires. Une nouvelle date de verdict sera annoncée en septembre.
Le principal suspect de l’affaire, Ridouan Taghi, présumé chef d’un groupe criminel, la mafia marocaine, a vu la demande de ses avocats pour un report de neuf mois rejetée par le tribunal. Le tribunal a estimé que « les intérêts de l’accusé dans un tel retard pèsent moins que les intérêts de clôturer l’affaire en première instance sans autre délai ». Les avocats, nouvellement nommés, souhaitaient utiliser ce temps pour se familiariser avec le volumineux dossier.
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Taghi se trouve sans défenseur depuis l’arrestation en avril de son avocate, Inez Weski, suspectée de participation à une organisation criminelle avec des activités allant du trafic de drogues à l’échelle internationale au blanchiment d’argent. Weski avait été accusée de partager des informations de Taghi, actuellement détenu dans l’établissement le plus sécurisé du pays.
Cette procédure pénale majeure, qui dure depuis plus de cinq ans, en est à sa phase finale. Les procureurs ont demandé une peine à perpétuité pour Taghi et cinq autres co-accusés. Les avocats de la défense ont déjà formulé leurs contre-arguments. Parmi les 17 suspects, nombreux sont ceux en détention préventive depuis un certain temps. Malgré leur demande d’être libérés en attendant la fin du procès, le tribunal a rejeté ces requêtes.