Elle est loin l’époque où le petit berger qu’était Miloud Chaâbi, a vu mourir de faim l’un de ses petits frères et marié sa sœur à un cousin moche pour 16 brebis dont il avait la charge, avant de fuir sa tribu de Chaâba sur les hauteurs d’Essaouira, parce qu’un loup avait mangé une de ses brebis.
Miloud Chaâbi vagabonde pendant plusieurs années, pendant lesquelles il enchaîne les petits métiers, avant d’atterrir à Kénitra, où il devient ouvrier maçon.
C’est en 1948, à peine âgé de 18 ans, qu’il crée sa première entreprise de construction. Lhaj Miloud rompt alors avec la poisse et marque le début d’une success story qui fait beaucoup d’envieux. Depuis, le patron d’Ynna Holding est devenu un incontournable du capitalisme marocain.
Sur les 40 fortunés africains cités par Forbes, quatre autres marocains figurent au classement. Il s’agit d’Othmane Benjelloun, PDG de la BMCE Bank, qui détient la onzième place avec une fortune estimée à 2,4 milliards de dollars, suivi du patron du groupe immobilier Addoha, Anas Sefrioui, avec 1,75 milliard de dollars.
A la 22è position on retrouve Alami Lazrak, patron du groupe Alliances Développement Immobilier (ADI), avec une fortune évaluée à 575 millions de dollars, alors que Mohamed Hassan Bensalah arrive à la 38è place pour l’Afrique, avec 270 millions de dollars.
Ensemble les Africains les plus riches pèsent pas moins de 649 milliards de dollars, rapporte le magazine Forbes, qui a estimé leurs fortunes en fonction des actions qu’ils détiennent et le taux de change de devises.