Marocaine de confession musulmane, depuis son enfance, Meryam a confié n’avoir "jamais trouvé le vrai bonheur dans l’Islam". Tout est parti de là. "Je me suis enfuie de ma maison et je suis allée à l’étranger illégalement. J’étais dans plusieurs pays en train de refaire ma vie, d’étudier", raconte-t-elle.
Le déclic viendra le jour où elle aperçut une simple chapelle. "J’ai quitté la maison avec rien, je marchais et j’ai vu une chapelle. J’ai senti que quelque chose m’appelait et je suis entrée", se remémore-t-elle.
"La paix. J’ai senti que mes larmes avaient séché, c’était quelque chose que je n’avais jamais ressenti auparavant. Inexplicable. Je l’ai ressenti à ce moment-là et je le ressens encore aujourd’hui. Et c’est ce qui a radicalement changé ma vie. Puis, quand j’ai quitté la chapelle, je me suis sentie heureuse, j’ai senti que j’étais déjà chrétienne, je l’avais bien compris, c’était un miracle de Dieu", confie-t-elle.
Par la suite, la jeune marocaine suivra toutes les étapes de sa reconversion. Finalement, elle devint chrétienne catholique et va à la messe avec son époux.
Même si Meryam nage dans le bonheur, avec sa nouvelle vie, elle aurait souhaité être aussi courageuse et ferme dans la foi que les chrétiens du Maroc. "J’ai des amis qui ont été chassés de leur travail pour s’être déclarés chrétiens et qui évangélisent dans les rues parce que leur foi est plus grande que la peur. Beaucoup ont été emprisonnés pour s’être faits chrétiens et continuent d’évangéliser dans les prisons. Les chrétiens marocains ne reçoivent pas d’aide, ils n’ont que leur foi et leur courage", fait-elle savoir.