La presse écossaise se saisit de l’affaire Zemmama

L’affaire Merouane Zemmama a pris des proportions considérables puisque les journaux écossais se sont emparés de ce sujet en le traitant sous tous les angles, et en soulignant que le transfert du milieu de terrain du Raja est entaché d’une grave affaire de falsifications de documents officiels. L’on se rappelle, en effet, que Zemmama, qui avait défrayé la chronique lors de la saison écoulée par ses démêlés avec le Raja et la justice, avait été incarcéré et libéré sous caution payée par le Raja.

Par la suite, Zemmama fut suspendu par le comité, ce qui avait conduit à des relations très tendues entre le joueur et son club.
Peu de temps après, Merouane avait disparu de la circulation sans laisser de traces.

C’est donc par un pur hasard que les responsables du club casablancais ont pu lire sur le site du club écossais Hibernian que Zemmama avait effectué un test concluant ponctué par la signature d’un contrat de cinq ans. N’ayant guère libéré le joueur, encore sous contrat avec son club d’origine où il était passé par les catégories cadets et juniors, le Raja était donc en droit de s’opposer à ce transfert jugé illégal et qui s’avérera par la suite frauduleux.

Après contacts entre le Raja et la FRMF, il s’est avéré que le certificat de sortie de Zemmama avait été envoyé de l’extérieur de la FRMF, avec un cachet authentique procuré, on ne sait comment, par les « fraudeurs ». Maintenant que le pot aux roses a été découvert et que le Raja a saisi la FIFA, où en est donc l’affaire Zemmama ?

Il semble, en effet, que le club écossais soit en possession de documents, qui lui donnent le droit d’aligner Zemmama, nonobstant tout ce qui a entouré ce transfert d’irrégularités.

Sundaymail sur son site Internet souligne que le patron du club écossais Inverness, Tony Morobray, est catégorique :
« Nous possédons des documents officiels qui nous donnent le droit de faire jouer Zemmama.

S’il y a fraude, c’est au niveau du Maroc qu’il faut chercher la mafia qui procède à ce genre de falsifications. » Sundaymail va plus loin en soulignant que Zemmama a été, lui-même, victime d’une machination d’une organisation mafieuse spécialisée dans les transferts irréguliers de joueurs vers l’Europe et le Golfe.

En tout état de cause et en attendant une décision de la FIFA, Tony Morobray ne tarit pas d’éloges sur les qualités techniques de Zemmama : « Je n’ai pas envie de perdre un joueur de cette trempe », a-t-il souligné.
Est-ce une proposition du patron de Inverness pour une solution négociée avec le Raja ?

Mustapha Abou-Ibadallah - Le Matin