
La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.
Un migrant subsaharien blessé par une lame coupante
Un peu plus de 4 ans après leur retrait suite aux protestations des associations des droits de l’homme, les lames tranchantes viennent de refaire leur apparition à Melilla. Elles permettront, dit-on, d’empêcher le passage de mineurs marocains clandestins.
D’après le site diariodesevilla, ces lames sont déjà en cours d’installation sur une longueur de 590 mètres et ce pour un coût de 468.000 euros. L’objectif, selon les autorités locales, est de « dissuader les jeunes et les mineurs marocains, qui arrivent à Melilla, de se rendre clandestinement en Espagne ».
Pour certaines associations, cette décision est « inhumaine » et « contreproductive ». Dans une déclaration à la même source, le leader de l’opposition, Mustafa Aberchan, estime que le gouvernement local est tenu pour responsable des blessures causées aux migrants au niveau de cette barrière installée au port. De son côté, José Palazón, qui dirige une ONG locale, a appelé à moins de lames tranchantes et plus de protection pour ces enfants.
Le président de la ville de Melilla considère pour sa part que la majorité des mineurs arrivant à Melilla souhaitent juste régulariser leur situation avant leur majorité avant de partir ailleurs. « Beaucoup de ceux qui parviennent à embarquer ne restent pas en Espagne. Ils continuent leur voyage vers Paris ou même Stockholm, où plusieurs dizaines de jeunes Marocains vivent dans la gare centrale. Dans la capitale française, une centaine s’est installée dans le quartier de La Goutte d’Or, dans le dix-huitième arrondissement ».
Ces articles devraient vous intéresser :