D’après l’agence EFE, qui reprend plusieurs sources marocaines, l’homme a été condamné à 5 mois de prison ferme. Lors de l’interpellation, une dispute a éclaté entre les officiers de police et le jeune homme quand ces derniers ont tenté de lui confisquer la nourriture.
"Faites votre travail et laissez moi tranquille" avait répondu l’accusé au juge qui lui demandait pourquoi il avait mangé en public alors qu’il savait que cela était interdit.
Au Maroc, selon l’article 222 du code pénal, celui qui est "connu pour son appartenance à la religion musulmane, rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du ramadan, sans motif admis par cette religion, est puni de l’emprisonnement d’un à six mois". Cette peine est assortie d’une amende pouvant atteindre 120 dirhams (12 euros).
La sanction ne s’applique pas au non-musulmans. Les touristes ou étrangers qui sont en visite au Maroc ne sont pas concernés par cet article.
Début juillet, cinq jeunes Marocains ont été condamnés à six mois de prison ferme chacun pour ivresse sur la voie publique et pour avoir mangé en plein ramadan. La sentence a été prononcée par le tribunal de Souk El Arbaa du Gharb, à une quarantaine de kilomètres au nord de Kénitra.
Plusieurs voix s’élèvent au Maroc pour dénoncer cet article du code pénal, notamment les membres du Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles (Mali) qui revendiquent le droit de manger en plein ramadan estimant qu’en tant citoyens marocains mais non musulmans, ils devraient être autorisés à rompre le jeûne sans être inquiétés, ni par les autorités, ni par les citoyens.