Les trois frères ont recruté Mohamed Kaouch, un jeune marocain résidant dans la même ville, et l’ont envoyé combattre en Syrie. Le jeune homme y a perdu la vie lors d’un bombardement. Le tribunal considère que les trois condamnés pour un crime d’appartenance à une organisation criminelle ont mené des actions terroristes dans des lieux de conflit, en l’occurrence en Syrie.
Selon l’Audience nationale, Kaouch est devenu un radicalisé djihadiste en 2008, lors de son séjour à la prison Modelo de Barcelone, où il a été endoctriné par un prisonnier marocain connu sous le nom de Mohamed Rifi. En 2012, Kaouch s’est rendu au Maroc avec un autre jeune homme qui assistait aussi aux réunions d’endoctrinement des trois frères, avant d’obtenir en 2014 un visa pour la Turquie d’où il a rejoint la Syrie pour combattre aux côtés de Daech.
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Le Marocain a maintenu le contact avec ses proches en Espagne jusqu’en 2016, année où les sœurs du jeune homme qui l’a accompagné au Maroc, ont informé sa famille de son décès dans un bombardement en Syrie. Le tribunal a rendu sa décision sur la base des déclarations d’un témoin protégé qui a dénoncé à la police le groupe terroriste qui tenait des réunions pour endoctriner des fidèles musulmans.
Les trois frères, pour leur part, ont nié les faits lors de leur comparution à l’audience tenue en avril dernier à l’Audience nationale. Ils ont affirmé qu’ils ne se livraient pas à des activités de recrutement, d’endoctrinement et de radicalisation. « Tous les musulmans ne sont pas des radicaux », a déclaré l’un d’eux, précisant que les réunions organisées étaient suivies par « des amis et des parents ».