La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.
Photo : Pedro Armestre - Monte Gorugu
Le Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et des migrants (Gadem) vient à une nouvelle fois de dénoncer la situation des migrants originaires d’Afrique subsaharienne qui seraient victimes de « violences et violations des droits de l’Homme » au Maroc, notamment dans le nord du pays.
Lors d’une conférence de presse organisée jeudi à Rabat, une des représentants de l’ONG a affirmé que tous les « témoignages parlent de violences et de traitement inhumains », accusant les autorités marocaines de cibler les personnes « noires ». « Les personnes ciblées sont toutes non-marocaines et toutes noires, sans distinction de leur situation administrative (…), c’est une politique raciste qui est mise en œuvre et qui interroge toute la politique migratoire ».
Par ailleurs, elle a évoqué le sort de 142 migrants qui se trouveraient actuellement dans les commissariats de Tanger et ce « depuis plus d’un mois pour certains », jugeant leur situation « extrêmement préoccupante ».
Dans une déclaration à l’AFP, un responsable au ministère de l’Intérieur a quant à lui affirmé que « la loi 02-03 autorise les autorités locales et services de police à contrôler la situation de séjour de tout étranger sur le territoire national. Au cours des vérifications opérées au niveau des locaux de l’Administration, ces étrangers jouissent des mêmes droits que les nationaux », assurant qu’en « respect des dispositions légales, aucun mineur ne peut être expulsé. Tous les retours vers les pays d’origine se font en pleine coordination avec les autorités diplomatiques des pays concernés ».
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