Maroc : Une place pour tous à l’école

25 mai 2003 - 13h36 - Maroc - Ecrit par :

Garantir une place à l’école à tous les enfants africains , et, en particulier aux jeunes filles d’ici l’an 2015. Tel est le challenge que s’est fixé et qu’ambitionne de réussir le FAPED (Forum africain des parlementaires pour l’éducation) dont le bureau a tenu sa première réunion les 22 et 23 mai à Rabat.

Le regretté S.M. Mohammed V ne disait-il pas que chaque fois qu’une école est ouverte, une prison se ferme. Or, dans le cas d’espèce et par les temps qui courent, la prison ce n’est plus forcément et uniquement une maison d’arrêt avec des portes de fer, de hauts murs, des cellules et des parloirs mais, surtout, l’ignorance, l’exclusion et la marginalisation ... qui font, partout où elles se manifestent, le lit du désespoir et de tous les comportements asociaux.
Au terme de cette première réunion donc, le président de l’Union parlementaire africaine devait donner, vendredi au siège du Parlement, un point de presse mais en raison d’un empêchement de dernière minute, cet exercice a échu à M. Omar Sarr (Sénégal) président du FAPED qui s’en est acquitté avec brio.
M. Sarr notera d’emblée que cette rencontre a été rendue possible grâce au grand attachement du Maroc aux questions de l’éducation mais aussi à son hospitalité et à son sens de l’accueil et de l’organisation. Aussi, a-t-il tenu à rendre un vibrant hommage à S.M. le Roi, au Parlement, au gouvernement et au peuple marocains pour l’attention dont lui-même et ses collègues ont été entourés durant leur séjour avant d’indiquer que sitôt arrivés à Rabat, ils ont rendu visite au président de la Chambre des représentants pour lui présenter leurs condoléances et lui faire part de leur sympathie à la suite des douloureux événements du vendredi 16 mai à Casablanca.
Ces deux jours de discussions, a-t-il ajouté, ont permis aux membres du bureau du FAPED d’élaborer un plan d’action global au quadruple plan continental, régional, sous-régional et national ayant pour objectif ultime d’“amener tous les enfants africains à l’école” à l’horizon 2015 et d’éradiquer ainsi l’analphabétisme, l’ignorance et le manque de qualification, sources de tous les maux et de toutes les tares qui handicapent encore le continent noir et hypothèquent son avenir.
Comment ?
En veillant tout d’abord à faire inscrire le droit à l’éducation et à l’accès au savoir et au savoir-faire dans nos constitutions, explique M. Sarr. Ce qui est au cœur même de la mission des parlementaires dont le rôle principal est de légiférer et d’adapter les lois de leurs pays populations et aux nécessités de chaque époque.
En sensibilisant ensuite ces mêmes populations avec lesquelles ils sont censés être en contact direct et permanents à envoyer leurs enfants et, principalement les filles - futures mères et éducatrices et dépositaires de nos valeurs - à l’école.
En faisant pression en troisième lieu sur les gouvernements, les collectivités locales et autres intervenants pour qu’ils consacrent davantage d’efforts et d’attention aux problèmes de l’éducation et de la lutte contre l’analphabétisme car, estime-t-il, il n’est point de développement, de paix, de stabilité et, donc, de salut possibles pour nos sociétés sans éducation et sans formation adaptée et valorisante.
En négociant, enfin, avec les institutions financières internationales, les bailleurs de fonds étrangers et les organes spécialisés de l’ONU (UNESCO, UNICEF, PNUD, FNUAP, etc), un éventuel allègement de la dette publique de l’Afrique - l’une des régions les plus pauvres, les plus obérées et où la moyenne générale des enfants non-scolarisés tourne toujours autour des 64% d’une part et, d’autre part, des moyens à mettre en œuvre et des possibilités d’assistance que ces organisations peuvent apporter au continent en vue de relever ce défi.
A propos de dette, M. Sarr a cité une exemple qui a fait sursauter plus d’un confrère présent dans la salle. Un exemple qu’il connaît bien du reste puisqu’il s’agit de son propre pays, le Sénégal où le seul service (ou intérêt) de la dette publique dépasse, annuellement, le budget du ministère de l’Education, censé en principe représenter le plus important poste budgétaire dans tout pays démocratique qui se respecte dont le Sénégal justement.
Que dire dès lors des budgets de la santé et autres départements plus ou moins impliqués dans le développement humain et l’épanouissement des citoyens ?

Parité

En matière d’éducation, la parité entre les sexes consiste à donner à chacun, garçon ou fille, la possibilité d’aller à l’école. L’éducation est un droit fondamental de tout être humain.
Pourtant dans de nombreux pays, malgré de réels progrès, les filles et les femmes sont souvent moins formées et comptent proportionnellement plus d’analphabètes dans leurs rangs que les hommes.
En matière d’éducation, la parité entre les sexes consiste à scolariser un nombre égal de garçons et de filles. C’est cet objectif que les gouvernements de 160 pays se sont engagés à atteindre d’ici à 2005.
L’échéance se rapproche à grands pas.
La parité entre les sexes en matière d’éducation est importante pour de nombreuses raisons. L’éducation est un droit fondamental de tout être humain, filles et femmes comprises.

Lematin.ma

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