Le Maroc va-t-il suspendre le vaccin AstraZeneca ?

Après l’Allemagne, l’Italie et plusieurs autres pays européens, la France vient à son tour de suspendre, à titre préventif, l’utilisation du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19. Le Maroc suivra-t-il l’exemple européen  ?

La vague de suspension de l’utilisation du vaccin Astrazeneca, lancée depuis une semaine, embrase progressivement l’Europe. En cause, des supposés effets secondaires, notamment l’apparition de caillots sanguins (thrombose) constatés chez des patients vaccinés. C’est l’Autriche qui a donné le ton en suspendant, 8 mars, l’utilisation d’un lot de vaccin après le décès d’une infirmière, rapporte l’AFP. Ensuite, l’Italie et plusieurs pays scandinaves (Danemark, Norvège, Islande) lui ont emboîté le pas en suspendant tous les lots du vaccin. Ils ont été suivis par les Pays-Bas et l’Allemagne, et hors de l’Europe, par la République démocratique du Congo, l’Indonésie et la Thaïlande qui ont purement et simplement reporté leur campagne de vaccination.

Les autorités concernées sont formelles : pour l’instant, aucun lien avéré n’est établi entre ces problèmes de santé et le vaccin AstraZeneca. « Environ 17 millions de personnes dans l’Union européenne et au Royaume-Uni ont déjà reçu le vaccin, et le nombre de cas de caillots sanguins signalés dans ce groupe est inférieur aux centaines de cas auxquels on pourrait s’attendre dans la population générale », a indiqué dimanche, AstraZeneca dans un communiqué. Pour le professeur Andrew Pollard, directeur de l’Oxford Vaccine Group et cofabriquant du vaccin, il y a « des preuves très rassurantes qu’il n’y a pas d’augmentation du phénomène de caillot sanguin au Royaume-Uni, où la plupart des doses en Europe ont été administrées jusqu’à présent ».

À ce jour, le Maroc ne s’est pas toujours pas prononcé sur une suspension éventuelle de la campagne de vaccination ou du seul vaccin AstraZeneca. Au dimanche 14 mars, 4,3 millions de Marocains ont reçu la première dose, et environ 1,5 million la deuxième dose.