Autoriser ces manifestations au Maroc reviendrait à violer les mesures restrictives et l’état d’urgence sanitaire décrétés pour limiter la propagation du coronavirus, et donc, à « menacer » l’ordre public et la santé, rapporte EFE qui a eu accès aux interdictions écrites des autorités locales de Tétouan, Ksar El Kébir, Fnideq, M’diq, Larache, et d’autres villes de différentes régions du pays.
Les manifestations prévues dans 40 villes du royaume, ont été initiées par le Front social marocain (FSM), composé de plusieurs partis de gauche, des syndicats et des organisations de défense des droits de l’homme. Pour Mouad Jaouhari, l’un des dirigeants du FSM, cette interdiction est « injustifiée » puisque les manifestants portaient un masque et ont respecté la distance sociale.
À Rabat, des dizaines de policiers antiémeute et d’autres agents de sécurité ont occupé la place historique de Bab al Had pour empêcher la tenue du sit-in auquel devaient prendre part des jeunes.
Le 20 février 2011, des dizaines de milliers de jeunes étaient descendus dans les rues de différentes villes du Maroc pour réclamer « la liberté, la dignité et la justice sociale », puis ont lancé un appel sur les réseaux sociaux, créant ce qui est appelé « Le Mouvement du 20 février ».