Ils ont été également accusés de "détention d’objets contraires aux bonnes moeurs", et de "complicité et aménagement d’un local pour prostitution". Ecroués le 16 février, ils risquent des peines allant de six mois à trois ans de prison.
Parmi les pièces à conviction présentées à la justice, on retrouve des squelettes, des crânes, des T-shirts frappés du signe du Pentagone, des cobras et des vipères rouges et "une série de CD diaboliques", rapporte le journal Maroc-Hebdo (indépendant).
Agés entre 20 et 28 ans, les prévenus, issus de la classe moyenne, ont "un gourou qui pratique la manipulation mentale sur ses adeptes", ajoute le journal.
Sous le titre "Ce Maroc qui nous fait peur", l’hebdomadaire Tel Quel (indépendant) dénonce une "dérive" des systèmes policer et judiciaire marocains et juge "absurde" le procès de ce groupe.
"A part les goûts musicaux" de ces jeunes, "rien ne les différencie de leurs voisins du derb (quartier), ni plus ni moins musulmans que la moyenne", assure-t-il. "Aujourd’hui, un joueur de hard est apostat, demain, à qui le tour ?", écrit-il.
Pour le quotidien islamiste Attajdid, la "campagne" contre Abadat Al Chaïtane (Adeptes de Satan) est "vouée à l’échec dès le départ", car "elle est minée par d’autres campagnes qui encouragent toutes les formes de déliquescence, l’alcool et le libertinage, et qui sont ignorées par les autorités".
Attajdid, qui se déclare opposé à "l’oppression", souligne que "la meilleure campagne consiste à réhabiliter l’éducation islamique équilibrée, modérée et réaliste".