Pour les responsables d’entreprises, licencier est une lourde décision à prendre. Cependant, elle s’impose au regard de la crise sanitaire. Un employeur affirme à Médias24 : « C’est soit réduire les effectifs, soit mourir ». À cet égard, plusieurs entreprises ont déjà préparé des plans sociaux de licenciement, notamment dans les régions de Casablanca, Kénitra et Tanger, confirme le patron du syndicat le plus représentatif dans le secteur privé. Ce sont les secteurs touchés par la crise comme le tourisme, l’industrie textile, l’agro-industrie, l’immobilier ainsi que les métiers du commerce et des services qui ont le plus recours à cette stratégie, ajoute une source de la CGEM. Et de prévenir qu’avec l’indemnité d’arrêt temporaire d’activité de 2 000 DH qui prendra fin le 30 juin, beaucoup d’entreprises seront obligés de licencier plusieurs salariés.
Pour la CGEM, c’est la seule solution qui reste pour éviter des faillites. D’un autre côté, les plans sociaux consistent à une procédure judiciaire et administrative. Pour les employeurs, une entreprise dont l’activité a connu une forte baisse n’a d’autres choix que de recourir à des licenciements économiques pour assurer sa survie, indique medias24.com. Cette procédure est prévue par le code du travail dans son article 66, mais reste très compliquée. Cependant, avant, le gouvernement doit valider la procédure avant tout licenciement conformément à la procédure normale. Ce qui crée des tensions sociales, poussant par la suite les entreprises à fermer boutique, pour cause de licenciement abusif.
Pour le moment, la balle est dans le camp du gouvernement. Mais en attendant, le patronat et les syndicats, ont rencontré ce mercredi le ministre du Travail, dans le cadre d’une réunion préparatoire pour fixer les points clés du plan social de licenciement.