Depuis 2018, le Maroc a fermé le poste frontière à Ceuta, mettant ainsi fin à la contrebande, bien avant la fermeture des frontières pour raison de crise sanitaire qui a définitivement conjugué au passé ce commerce atypique. La légalisation du cannabis devrait constituer une alternative économique à cette région frontalière, selon le dernier rapport de l’Institut marocain d’intelligence stratégique qui salue cette décision « courageuse, ambitieuse, presque révolutionnaire ».
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L’objectif de cette loi sur l’usage légal du cannabis, approuvée le 26 mai 2021, est de réguler sa culture et de transformer cette plante en une opportunité d’épanouissement personnel et collectif de la population locale qui était exploitée par les réseaux de trafic de drogue. Ce changement va permettre une industrialisation de la zone, de générer des emplois et de créer la richesse dans les secteurs pharmaceutique, cosmétique ou encore textile, souligne le rapport.
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Cette décision souveraine « met fin aux inégalités économiques et sociales » et ouvre une « nouvelle page du développement humain dans la région du Nord », peut-on lire dans le document qui rappelle qu’en 2019, quelque 40 000 producteurs cultivaient illégalement environ 55 000 hectares de cannabis, ce qui leur rapportait 19 milliards d’euros, lesquels leur permettaient de nourrir leurs familles estimées entre 90 000 et 140 000.
En dehors du Maroc, les pays comme l’Argentine, la Croatie, la Finlande, l’Allemagne, l’Italie, la Nouvelle-Zélande, le Portugal, la Pologne, la Suisse ou le Royaume-Uni, ont également autorisé l’usage du cannabis à des fins thérapeutiques.