La récession au Maroc sera bien pire que prévu en 2020
Alors que le Centre marocain de conjoncture (CMC) tablait sur une contraction de la croissance nationale de −3,2% en 2020, elle devrait s’établir à −6,2%.
L’activité économique au Maroc va accuser, à l’instar de plusieurs économies, une forte baisse en 2020, induite par une contraction de la valeur ajoutée non agricole dans les secteurs du BTP, du tourisme, etc.
La récession économique est inévitable, si l’on se fie à la dernière note de conjoncture de la Direction des études et prévisions financières (DEPF).
Selon Aujourd’hui le Maroc, la crise sanitaire du covid-19 a entraîné une crise économique mondiale. Au Maroc, on note une contraction de la valeur ajoutée non agricole, notamment dans les secteurs industriel, du BTP et du tourisme qui est par ailleurs, le secteur le plus touché par la crise sanitaire.
Comme c’est le cas de plusieurs économies dans le monde, « l’activité économique nationale aurait accusé une forte baisse en 2020. Cette évolution recouvre un recul de la valeur ajoutée agricole conjointement à une contraction de la valeur ajoutée non agricole », fait savoir la DEPF qui ajoute que « ces contre-performances auraient été compensées en partie par les mesures prises par les pouvoirs publics pour amortir les effets pervers de la crise sanitaire d’une part, et grâce à la résilience de certaines branches du secteur non marchand et à la dynamique favorable de la branche de télécommunications d’autre part ».
« L’arrêt des chantiers de construction pendant la période de confinement et la baisse de la demande ont également conduit à un ralentissement de l’effort d’investissement en lien avec le repli des importations en biens d’équipement et des activités immobilières », indique la DEPF qui note par ailleurs une bonne tenue de la consommation du secteur des administrations publiques, laquelle aurait compensé en partie le reflux de la consommation des ménages, en rapport avec les dépenses engagées par le Fonds spécial Covid-19.
À en croire la DEPF, la reprise s’annonce timidement au niveau international, après une chute notable de l’activité au premier semestre de l’année.
Aller plus loin
Alors que le Centre marocain de conjoncture (CMC) tablait sur une contraction de la croissance nationale de −3,2% en 2020, elle devrait s’établir à −6,2%.
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