Vague d’arrestations de migrants à Laâyoune
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Les Subsahariens semblent vivre un dilemme de taille au Maroc : tenter le passage en terres espagnoles, avec le risque de se faire refouler par les autorités marocaines, ou intégrer la société, en acceptant des jobs informels sous-payés et souvent dévalorisants.
Les Subsahariens, en quête d’opportunités pour franchir les frontières maroco-espagnoles, aussi bien au niveau des enclaves espagnoles, Sebta et Mélilla, que du Port de Tanger-Med, vivent sous la menace d’être transférés dans le Sud par les autorités marocaines. Essayant de se dérober au regard de la police, les migrants subsahariens n’ont d’autre choix que de se cacher dans les forêts avoisinantes.
Ce jeu du chat et de la souris ne dure pas longtemps, puisque le Maroc a déployé des efforts considérables pour l’éradication des camps des immigrés subsahariens, et a interdit la vente des bateaux pneumatiques. Selon Reuters, cette campagne a permis d’intercepter 30.000 tentatives d’immigration clandestine et de démanteler plus de 60 réseaux.
Selon l’Organisation internationale pour l’Immigration (OII), le nombre d’immigrés ayant réussi à rejoindre la rive espagnole a baissé de plus de la moitié, passant de 26.890 immigrés clandestins, en 2018, à 12.053, en 2019. En outre, une muraille, haute de 3 mètres, est en cours de finalisation, le long de la frontière avec Sebta.
Certains immigrés subsahariens, par ailleurs, choisissent de rester au Maroc, bénéficiant de la campagne de régularisation, lancée en 2013, par le pays. Plus de 50.000 immigrés ont obtenu leur permis de résidence.
Par ailleurs, Reuters rapporte l’histoire d’une immigrée camerounaise de 35 ans, Sonya, ayant abandonné l’idée de partir en Europe, et qui a choisi de s’installer au Maroc. Celle-ci a entrepris une formation avec une ONG marocaine afin d’augmenter ses chances de décrocher un emploi et d’inscrire sa fille dans une école marocaine. Mais, le cas de Sonya ne peut être généralisé, étant donné les restrictions du marché du travail au Maroc et le taux de chômage élevé.
La majorité des immigrés subsahariens travaillent dans le secteur informel, sous des conditions souvent difficiles, sinon draconiennes, et avec des salaires dérisoires. Leurs employeurs profitent de leur situation précaire, en leur imposant un rythme de travail effréné et un système de rémunération qui ne respecte aucune norme.
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