Un parlementaire du parti de l’Istiqlal vient d’appeler Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération africaine, à agir pour combattre les attaques racistes répétées ciblant les Marocains résidant à l’étranger (MRE).
Un migrant emprisonné en Libye (photo:Unicef)
Intervenant vendredi à Casablanca lors de la deuxième édition du Forum les « Panafricaines », le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita s’est une nouvelle fois exprimé sur la coopération entre le Maroc et l’Europe en matière migration.
Pour le ministre, cette coopération ne peut être que sécuritaire, au risque de donner lieu à une externalisation du contrôle de ses frontières. « La migration n’est pas une problématique sécuritaire, c’est une question de sécurité humaine », a déclaré Bourita, fustigeant certaines « bonnes mauvaises idées » comme les centres de débarquement de migrants qui, non seulement sont incapables de « répondre au symptôme » mais en plus elles « infectent le socle des valeurs qui sous-tendent la condition même d’humain ».
En plus d’être « inefficaces », ces idées sont également « contre-productives et inévitablement dangereuses », a martelé le ministre, soutenant que le Maroc « n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais le gendarme de qui que ce soit ».
Le Maroc a, dit-il, adopté une approche humaine en favorisant l’intégration durable des migrants. « Elle touche à la fois à l’éducation, la santé et l’emploi, avec une attention spécifique aux femmes migrantes ». « Cette politique a permis, à travers 2 campagnes de régularisation lancées en 2014 et en 2017, de régulariser plus de 50.000 personnes, parmi lesquels 95% sont des ressortissants de pays africains, dont 18.819 migrantes femmes », a-t-il poursuivi rappelant qu’au total, plus de 60 000 dossiers ont été reçus et traités à un taux de satisfaction de plus de 80%.
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