
Le Maroc a connu une croissance économique assez soutenue depuis 2000, après l’accession au trône du roi Mohammed VI. Le royaume prend des mesures pour attirer les investissements étrangers et devenir une grande puissance régionale.
Une nouvelle impulsion est donnée à la coopération décentralisée maroco-française à l’issue des troisièmes assises tenues à Agadir les 19 et 20 février.
Pendant ces deux jours, les quelque 500 participants représentant des régions marocaines et françaises ont planché sur le partage de nouvelles orientations pour la coopération décentralisée alors que le Maroc connaît de grands changements en matière de développement économique, de consolidation de la démocratie locale et du rôle à donner aux autorités locales élues dans le développement de leur territoire.
Qualifiée de grand succès, celle-ci s’inscrit aussi dans le cadre de l’Union européenne et particulièrement à travers le rôle essentiel du Maroc et de la France pour faire vivre l’Union pour la Méditerranée.
En général, l’expérience maroco-française s’est félicitée des progrès enregistrés en matière de décentralisation et de gouvernance locale depuis les assises de Fès, en 2001. Parmi tous les outils de la coopération maroco-française, le PAD a permis d’expérimenter de nouveaux leviers.
Pour Jean-Paul Bachy, président de la région Champagne-Ardenne, si la France commence déjà à s’interroger sur l’avenir de la décentralisation, au Maroc on a un processus de transfert de compétences de plus en plus importantes dédié aux collectivités locales et plus précisément aux régions. « La France dispose depuis des années, d’une grande expérience dans le domaine de la décentralisation, et a œuvré, aux côtés du Maroc, pour la consolidation de ce partenariat, et ce, dans la logique d’intérêts réciproques », explique Bachy.
Dans les recommandations formulées à la fin des travaux, les participants ont proposé de nouveaux mécanismes institutionnels et financiers plus efficaces et d’améliorer le dispositif d’accompagnement, de coordination et d’évaluation. Il s’agit aussi de soutenir la mise en place d’une instance de concertation dédiée à la coopération décentralisée permettant la cohérence des actions et des financements pour la promotion des initiatives de coopération décentralisée. Au menu également, un fonds d’appui provenant des deux Etats et de tout autre source de financement. Enfin, il est question de définir et préciser le rôle des administrations déconcentrées en matière de coopération décentralisée et de soutenir les associations des collectivités locales pour la création d’un comité de promotion de la coopération décentralisée au niveau de chaque région.
Le rural aussi
Les représentants des régions marocaines et françaises ont demandé également de promouvoir la coopération décentralisée au niveau des communes rurales par la mise en place de programmes pilotes de coopération de territoire à territoire. Il s’agit d’instituer le principe de la coopération multipartite autour d’actions prioritaires inscrites dans la stratégie du plan national marocain de renforcement de la décentralisation horizon 2015.
Source : L’Economiste - Hanane Hassi
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