Les gendarmes de la Brigade de recherches de Bouliac ont démantelé un réseau d’exploitation d’ouvriers agricoles. Six personnes ont été mises en examen jeudi 12 décembre, dont un couple de Marocains placé en détention provisoire.
Fin avril : treize jeunes Marocains ont péri au large de la Méditerranée après avoir essayé de passer à l’autre rive sur un zodiac. Ils se sont lancés dans cette aventure à partir du patelin de Temesmen, près de la ville de Nador.
Huit d’entre eux vivaient dans le même quartier, Hay Nilo, dans la région Oued Nachef à Oujda. Trois autres, du même derb, ont été miraculeusement sauvés par une patrouille de la marine espagnole. Les autres victimes proviennent de Fès, Beni Mellal et Fkih Bensalah. Elles ont tous entre 20 et 23 ans. Et elles ont dû verser entre 12 et 14 mille dirhams à la mafia de l’immigration clandestine.
Malgré tous les radars et les dispositifs mis en place par les Européens pour faire face au phénomène de l’immigration clandestine, les candidats à la “traversée illégale” ne cessent d’augmenter. Et les réseaux mafieux sont encore plus actifs. « Il faut soutenir les familles des victimes. Nos enquêteurs sont sur place pour localiser ce point de départ afin d’établir une cartographie du hrig dans le pays. Quant aux réseaux mafieux, les autorités devraient faire leur travail, localiser les mouvements des mafieux parce que, le cas d’Oujda le montre bien, la mafia du trafic humain existe partout », souligne Nouredine Karam, président de l’Association des amis et familles des victimes de l’immigration clandestine (Afvic).
Durant la même période, trois hommes ont péri lors d’une traversée à bord d’une petite barque de pêche en direction des îles Canaries. Les victimes, des Subsahariens, faisaient partie de près de 80 candidats à l’immigration clandestine dont quatre femmes, un bébé et un enfant qui ont pu regagner l’île de la Grande Canarie.
Le Journal Hebdo
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