Le ministre de l’aménagement du territoire, de l’eau et de l’environnement, M. Mohamed El Yazghi, a émis l’espoir, dimanche, que la réunion de mercredi prochain à Madrid entre les chefs de la diplomatie du Maroc et d’Espagne permette d’aborder avec courage tous les problèmes bilatéraux à travers "un dialogue franc et objectif et un esprit de solidarité".
Dans un entretien au quotidien catalan "La Vanguardia", M. EL Yazghi a affirmé que les relations entre les deux pays "doivent être bonnes, empreintes de confiance et se situer dans le cadre du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération" et qu’il faut "normaliser les relations sans éviter de parler d’aucun des problèmes" bilatéraux.
Qualifiant "d’anormale la situation actuelle pour le fait que l’Espagne soit le voisin immédiat du Maroc", M. El Yazghi a soutenu que "la réaction du Maroc a été légitime parce que nous souhaitions de la part de Madrid un franc appui dans les questions qui se sont posées".
En ce qui concerne la question du Sahara, il a déploré "l’attitude incompréhensible" de l’Espagne de n’avoir pas appuyé les propositions de l’émissaire du secrétaire général de l’Onu pour la question du Sahara, M. James Baker.
Il a invité, à ce titre, le gouvernement espagnol à "revoir son attitude et assumer sa responsabilité en tant que membre au Conseil de Sécurité", auquel elle va siéger à partir de janvier 2003. M. El Yazghi a soutenu que la réaction du Maroc a été "légitime" et que le gouvernement espagnol est appelé à "revoir sa méthode, sa façon de voir et de concevoir les relations avec le Maroc".
Pour cela, il a affirmé que "l’unique responsable de l’actuelle crise est bien l’Espagne pour l’attitude adoptée". Il a de même assuré qu’il existait un large éventail de coopération outre la pêche.
Le ministre a plaidé pour un dialogue global pour qu’il n’y ait "aucun tabou dans les discussions entre le Maroc et l’Espagne, dont le cas de Sebta et Melilla". Pour cela, il a précisé que "le retour de cette terre au Maroc est totalement légitime et doit se faire par le biais du dialogue sans oublier bien entendu les intérêts de l’Espagne".
Enfin, M. El Yazghi a souligné les grands acquis de la démocratie marocaine tout en déplorant le fait que "les amis espagnols continuent de nous considérer voir comme un simple pays du tiers-monde sans démocratie".
MAP
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