La jeune Mila est une lycéenne qui, dans une vidéo, a tenu des propos hostiles contre l’Islam. De nombreuses voix ont dénoncé les propos de la jeune fille. Certains sont allés jusqu’à la menacer de mort. C’est ainsi que Abdallah Zekri, tout en étant contre le fait que cette adolescente de l’Isère soit menacée de mort sur les réseaux sociaux, a déclaré : "Qui sème le vent, récolte la tempête. Elle l’a cherché, elle assume. Les propos qu’elle a tenus, les insultes qu’elle a proférées, je ne peux pas les accepter".
"Ce sont des propos coupables", répond en écho Marlène Schiappa. Ces mots sont indignes d’un responsable, qui est un leader d’opinion et qui a son mot à dire dans le débat public, a-t-elle poursuivi, rappelant que s’adonner à du cyberharcèlement en meute, constitue un délit.
Dans un message diffusé sur Twitter, après les propos d’Abdallah Zekri, le nouveau président du CFCM, Mohammed Moussaoui, a souligné que rien ne saurait justifier les menaces de mort à l’égard d’une personne. Selon lui, la justice est habilitée, dans ces cas, à prononcer les sanctions prévues par la loi.
Le parquet de Vienne (Isère) a ouvert deux enquêtes. La première, pour provocation à la haine raciale, a pour but de vérifier si les propos tenus par la lycéenne sont de nature à recouvrir une qualification pénale, ou s’inscrivent dans la liberté d’expression reconnue à chacun.
La seconde enquête se donne pour mission de retrouver et poursuivre les auteurs des menaces de mort et de harcèlement, qui sont des faits graves, attentatoires à l’intégrité de la jeune Mila, selon le parquet.