C’est ce qu’a affirmé le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, à l’issue du conseil de gouvernement. « Nous n’avons pas fermé la porte au dialogue », a-t-il déclaré, appelant les ministres à se déplacer sur le terrain et à suivre l’évolution des chantiers en cours dans la région d’Al Hoceima.
Alors qu’il s’en était vivement pris aux manifestants il y a quelques semaines, aujourd’hui le gouvernement leur reconnaît le droit de protester, n’hésitant pas à évoquer la légitimité de leurs revendications. Le ministre a affirmé que que la ville d’Al Hoceima a connu ces 7 derniers mois 150 manifestations, soit en moyenne 4 par jour alors que le Maroc en connaît une trentaine quotidiennement.
Lors de la même intervention, El Khalfi est également revenu sur les arrestations opérées par les forces de l’ordre. Depuis le début des évènements, 32 personnes ont été placées en détention, 7 ont été laissées en liberté et sept autres ont vu leur dossier classé sans suite.
Par ailleurs, il a évoqué la dimension humaine en affirmant qu’un mineur a été libéré pour qu’il puisse passer son baccalauréat alors qu’un autre jeune a été remis en liberté car il souffre d’une maladie grave.