Manifestation des expatriés français au Maroc !

1er mai 2002 - 15h42 - France - Ecrit par :

A l’appel d’un "collectif de citoyens français" résidant au Maroc, plus d’un demi-millier de Français ont manifesté mercredi à Rabat, Casablanca et Marrakech pour "défendre les valeurs républicaines".
Quelque 350 personnes, dont de nombreux lycéens, se sont rassemblées à l’Institut culturel français de Casablanca (100km au sud de Rabat) pour exprimer leur "attachement indéfectible aux valeurs républicaines" et leur volonté de "faire barrage à l’extrême droite".
Lors de ce rassemblement, les participants ont observé une minute de silence à la mémoire de Brahim Bouarram, un jeune Marocain jeté à la Seine par des skinheads en marge d’un défilé du Front national en 1995, avant de chanter en choeur "La Marseillaise".

A Marrakech (360km au sud est de Rabat), une centaine de Français se sont rassemblés tandis qu’à Rabat, quelque 150 personnes se sont réunies devant le lycée français René-Descartes en présence d’un discret dispositif policier.
Des banderoles mentionnant "On ne vote pas blanc, on vote pour des couleurs", "Femmes : pas de retour au Moyen-Age" et des caricatures de Jean-Marie Le Pen avec une moustache à la Hitler avaient été déployées sur les grilles du lycée. Des élèves ont lu des poèmes appelant à "la tolérance" et au "réveil de l’esprit citoyen".
"Depuis le Maroc, notre pays d’accueil, nous voulions exprimer notre solidarité avec ceux qui manifestent en France", a déclaré Bruno De Runz, un professeur de mathématiques appartenant au "collectif citoyen".
"Nous sommes ici pour montrer notre attachement indéfectible aux valeurs de tolérance qui sont la fierté du peuple français", a renchéri Jean-François Salles, également professeur de mathématiques. "Nous appelons à aller voter massivement dimanche pour faire face à la montée de l’exclusion et exprimer notre refus d’une France xénophobe et repliée sur elle-même".
Forte de 21.000 ressortissants, la communauté française est la première communauté étrangère du royaume. La candidature de Jean-Marie Le Pen a récolté 6,5% des quelque 6.700 suffrages exprimés au premier tour, Jacques Chirac arrivant en tête avec 42% devant Lionel Jospin avec 18%.

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