Quelque 431 000 migrants, dont 31 000 Marocains, ont été expulsés du territoire de l’Union européenne (UE) en 2022, selon un récent rapport d’Eurostat intitulé « Migration et asile en Europe 2023 ».
Le gouvernement socialiste espagnol va régulariser la situation des immigrants clandestins en possession d’un contrat de travail, a annoncé le secrétaire d’Etat à l’Immigration, Consuelo Rumi, citée dimanche par le quotidien madrilène El Pais.
Cette mesure fait partie d’un programme d’intégration sociale des immigrants que Rumi veut lancer le mois prochain. Chaque année, des milliers de clandestins, notamm ubsahariens, tentent de gagner les côtes espagnoles dans des embarcations de fortune lors de traversées périlleuses. 81 parmi eux sont morts ou portés disparus depuis le début de l’année. Le gouvernement veut également régulariser la situation des sans-papiers qui dénonceront les chefs d’entreprise employant des étrangers sans contrat de travail, a-t-elle précisé. "Il s’agit de faciliter l’intégration sociale des étrangers" mais aussi de combattre l’économie parallèle, a expliqué Rumi. "Cela ne signifie pas qu’on va donner des papiers à tous les étrangers. Que cela soit bien clair", a-t-elle insisté. Parallèlement, Madrid réclamera davantage de fonds à l’Union européenne pour renforcer les contrôles frontaliers et faciliter les expulsions de clandestins, selon Rumi. "23% des sans-papiers qui réussissent à entrer en Europe le font à travers le territoire espagnol", a-t-elle indiqué. Madrid souhaite également des mesures d’appui de l’UE aux pays d’où partent la plupart des clandestins, a-t-elle dit sans plus de détails. Le gouvernement favorisera une immigration légale et ordonnée avec notamment l’octroi de visas d’une durée de trois mois pour permettre aux étrangers de trouver du travail en Espagne. Seront prioritaires les ressortissants des pays qui exercent les plus fortes pressions migratoires, a-t-elle dit. Elle s’est félicitée de la collaboration du Maroc, jugeant que "Rabat respecte ses engagements en matière de contrôle et de rapatriation". Selon des ONG, plus d’un million de clandestins vivent en Espagne, sur un total de plus de 2,5 millions d’immigrés.
Afp - L’économiste
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