Les chiffres sont formels : l’opération Marhaba 2024 dédiée aux Marocains résidant à l’étranger a connu une légère baisse d’affluence par rapport à l’année dernière.
La réunion au niveau politique, tenue lundi à Madrid, entre de hauts responsables marocains et espagnols, sur la préparation de la prochaine traversée du Détroit de Gibraltar des Marocains résidant à l’étranger (MRE) a permis de "réaffirmer la volonté commune" des deux parties d’améliorer davantage le niveau de coordination en vue de faciliter au maximum le passage des Marocains par le territoire espagnol en direction de leur pays pour les vacances d’été.
C’est le résultat auquel sont parvenus des membres de la délégation marocaine, participant à cette réunion, à laquelle avaient pris part notamment du côté marocain, MM. Al Mustapha Sahel, ministre de l’Intérieur, Mme Zoulikha Nasri, conseiller de SM le roi, membre du conseil d’administration de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, Omar Azziman, président délégué de la Fondation Hassan II pour les MRE, le Général Hamidou Laanigri, directeur général de la sûreté nationale, Abdeslam Baraka, ambassadeur du Maroc en Espagne, Mohamed Yassine Mansouri, wali-directeur général des affaires intérieures au ministère de l’Intérieur, Rachad Bouhlal, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohieddine Amzazi, gouverneur, directeur d’études et d’analyses au ministère de l’Intérieur, Khalid Zerouali, gouverneur, directeur de la coopération internationale au ministère de l’Intérieur, et Seddiki, directeur du service d’informations générales à la direction générale de la sûreté nationale.
Dans des déclarations à l’agence Map, des membres de la délégation marocaine ont indiqué que depuis l’institution de l’Opération-Transit, à la fin des années 80, il y a eu des "améliorations incontestables" aux niveaux de la fluidité des MRE, des conditions de la traversée et de la prestation des services au profit de la communauté marocaine transitant par le territoire espagnol.
"L’évaluation de l’Opération-Transit est positive", a assuré Mme Nasri. Le Maroc et l’Espagne se sont mobilisés pour essayer au maximum de garantir les meilleures conditions de transit des MRE, a dit Mme Nasri affirmant que "ces efforts sont exponentiels parce que tous les ans il y a une amélioration concernant la coordination entre les deux parties que "cela soit au niveau politique, telle la réunion d’aujourd’hui à Madrid, ou au niveau professionnel et technique à travers les ports et compagnies de transport".
En dépit des grandes améliorations enregistrées aux plans des infrastructures portuaires, du transport maritime et de l’ouverture de nouvelles lignes entre les deux rives du Détroit de Gibraltar, a constaté Mme Nasri, "il faut essayer chaque année d’améliorer les conditions de transit" des MRE.
Pour l’été 2004, a-t-elle ajouté, la principale innovation au niveau de l’Opération-transit est "la persistance dans la continuité de l’effort, l’amélioration des acquis et le travail pour l’avenir eu égard à l’augmentation d’année en année du nombre de Marocains qui viennent passer les vacances au Maroc.
Pour réduire les durées d’attente pendant les jours de pointe de l’Opération-Transit aux ports d’embarquement vers le Maroc, "la décision prise durant la réunion d’aujourd’hui a été le message très fort qui va être donné aux membres de la commission mixte hispano-marocaine pour innover et trouver des idées nouvelles pour aller toujours dans le sens où le confort des passagers est garanti et leur sécurité est primordiale", a précisé Mme Nasri.
Compte tenu des expériences accumulées, le nombre des MRE que le Royaume va accueillir, l’été prochain, est "au moins égal à celui qui a été enregistré l’été précédent", a estimé Mme Nasri, affirmant qu’il faut "éviter à tout prix" que des retards soient accusés dans les ports d’embarquement d’autant plus qu’il y a des procédures de sécurité qui ont été prises en Espagne depuis les attentats du 11 mars dernier à Madrid.
A ce titre, Mme Nasri a précisé que la délégation marocaine a reçu des "assurances très affirmées de la partie espagnole pour que l’équilibre soit recherché entre la fluidité du trafic et la sécurité des deux pays qui participent dans la sécurité des passagers." A côté de la coordination et de la disponibilité d’améliorer davantage l’Opération-Transit, "nous avons ressenti chez la partie espagnole la disposition à une coopération très franche", a poursuivi Mme Nasri assurant que la communauté marocaine en Espagne "se trouve dans un pays ami et voisin." D’autant plus, a-t-elle noté, la partie espagnole insiste sur l’importance de cette communauté qui "n’a rien à craindre dans ce pays".
La même évaluation a été faite par M. Omar Azziman qui a affirmé que la réunion d’aujourd’hui à Madrid, a eu pour objectif essentiel de "coordonner les efforts en vue d’améliorer encore plus les conditions de transit des MRE par l’Espagne".
Il s’agit en outre de "gérer ce flux massif et extrêmement important", pour qu’il puisse se dérouler dans les meilleures conditions et qu’on puisse s’assurer des prestations de qualité autant au niveau de la traversée de l’Espagne qu’au niveau de l’arrivée au Maroc, a-t-il ajouté.
A cet égard, M. Azziman s’est félicité de la "très claire volonté commune d’améliorer ce qui se fait déjà et de relever le niveau de qualité, de sécurité, de prestation et d’accompagnement de manière à garantir la plus grande fluidité et les meilleures conditions possibles de la traversée de l’Espagne par les MRE".
Pour cela, il a estimé qu’il est "toujours possible de faire mieux" notamment en ce qui concerne la réduction des durées d’attente pendant les périodes d’encombrement qui coïncident avec les fins de mois et les week-ends en été, en Espagne.
Il s’agit pour autant d’identifier dès à présent les périodes de grands flux en vue de prendre les précautions de manière à ce qu’il n’y ait pas de perturbation au niveau de la circulation, a-t-il affirmé.
Durant l’Opération transit-2003, plus de 2,2 millions de MRE et 580.000 véhicules ont transité, du 15 juin au 15 septembre, dans les deux sens par le Détroit de Gibraltar, soit des augmentations de 6,2 pc de passagers et 7 pc de véhicules par rapport à l’Opération transit-2002.
L’affluence aux ports de Tanger et de Nador a connu, l’été dernier, respectivement des hausses de 20 pc et de 9 pc.
Au plan d’assistance socio-médicale, ont été effectuées du coté espagnol, un total de 8.843 interventions..
MAP
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