
Les gendarmes de la Brigade de recherches de Bouliac ont démantelé un réseau d’exploitation d’ouvriers agricoles. Six personnes ont été mises en examen jeudi 12 décembre, dont un couple de Marocains placé en détention provisoire.
L’Espagne, par la voix de son ministre des affaires étrangères, Mme Ana Palacio, s’est dite convaincue de la nécessité d’engager un "dialogue franc" et d’adopter une "approche globale" pour traiter le phénomène de l’immigration clandestine.
Les pays concernés par ce fléau devraient ouvrir "un dialogue franc qui n’est pas toujours facile" face à l’exacerbation des flux migratoires illégaux, a déclaré la ministre espagnole qui s’exprimait vendredi soir lors de l’émission "Invité spécial" de la deuxième chaîne de télévision nationale "2M".
"Le fléau de l’immigration clandestine est un fléau commun qu’il faut aborder en commun" entre l’Union européenne, les pays de la rive sud de la Méditerranée mais aussi les pays de l’Afrique subsaharienne, a affirmé le chef de la diplomatie espagnole.
L’Espagne a été pendant de longues années un pays émetteur d’émigrés, avant de se transformer en pays de transit pour devenir enfin une destination d’immigrants, a rappelé Mme Palacio qui a estimé que "le Maroc suit le même processus".
Mme Palacio a affirmé que son pays est pour une "approche globale" du phénomène de l’immigration clandestine qui va de la lutte sans merci contre les réseaux mafieux qui s’adonnent au trafic des migrants à l’intégration des immigrés légaux.
Revenant sur les agressions racistes qui ont visé récemment des immigrés marocains dans le sud de l’Espagne, Mme Palacio a affirmé que le gouvernement de son pays a "abordé les actes xénophobes d’El Ejido avec toute la rigueur de l’Etat de droit".
"Il est de la responsabilité du gouvernement espagnol de lutter contre les mafias qui embauchent les immigrés clandestins", a-t-elle ajouté.
"Nous devons travailler au Maroc et en Espagne sur la perception de l’Autre" pour promouvoir la compréhension mutuelle entre les deux pays voisins, a insisté le chef de la diplomatie espagnole.
Elle a affirmé que "le Maroc et l’Espagne ont devant eux tout l’avenir (...) un avenir de complicité", soulignant que la grande commission mixte qui se réunira en décembre prochain au Maroc abordera d’"importants volets économiques, socio-culturels et politiques".
Les déclarations de la ministre espagnole interviennent quelques jours après la décision annoncée par SM le Roi Mohammed VI de créer deux institutions de haut niveau en matière de lutte contre l’immigration clandestine et de régulation des flux migratoires, à savoir la Direction de la Migration et de la surveillance des frontières et l’Observatoire de la Migration.
La Direction de la Migration et de la surveillance des frontières a pour mission principale la mise en oeuvre opérationnelle de la stratégie nationale en matière de lutte contre les réseaux de trafic des êtres humains et la surveillance des frontières.
L’Observatoire de la Migration sera chargé de l’élaboration de la stratégie nationale dans le domaine de la migration, à travers la centralisation de toutes les informations liées à la migration, la mise à jour des bases de données au niveau national relatives à la migration, la proposition de mesures concrètes dans le domaine de la migration et la réalisation d’études et de projets de recherche portant sur les tendances des flux migratoires.
MAP
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