Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Mohamed Benaïssa, a eu, lundi à Rabat, des entretiens avec son homologue iranien, M. Kamal Kharazi, qui a entamé le même jour une visite officielle au Maroc.
A l’issue de ces entretiens, suivis d’une séance de travail élargie aux membres des deux délégations, M. Benaïssa a souligné, dans une déclaration à la presse, que cette visite intervient en réponse à celle qu’il avait effectuée en 2002 à Téhéran pour engager un processus de consultations entre les deux pays.
Le ministre a précisé avoir évoqué avec son homologue iranien la coopération bilatérale et les voies et moyens à même de faciliter la mise en œuvre des différents accords conclus dans le cadre de la commission économique mixte maroco-iranienne, notamment les possibilités de mettre sur pied un conseil d’affaires maroco-iranien et de lancer des projets communs dans le domaine industriel et autres secteurs productifs au Maroc, eu égard aux atouts que présente le Royaume en tant que portail vers l’Europe et l’Afrique de l’ouest.
Les entretiens ont également porté sur les questions d’intérêt commun, notamment "les développements en Irak frère et la question palestinienne" ainsi que sur les débats qui ont eu lieu à l’occasion de la réunion, les 5 et 6 mai à Dublin, des ministres des Affaires étrangères des pays engagés dans le Partenariat euro-méditerranéen, a dit M. Benaïssa. M. Kharazi s’est pour sa part félicité des liens "historiques et solides" qui unissent les deux pays, et de l’étroite collaboration que Rabat et Téhéran entretiennent au sein des forums internationaux pour jeter les bases de la paix et de la stabilité dans le monde.
Concernant les relations bilatérales qui "se développent dans le cadre de la coopération sud-sud", le ministre iranien a relevé les importantes potentialités dont disposent les deux pays, que ce soit aux niveaux public ou du secteur privé.
Il a notamment insisté sur la tendance ascendante que connaissent les échanges commerciaux, émettant le vœu que ces échanges s’intensifient dans les domaines des phosphates et de l’énergie. Rappelons que le chef de la diplomatie iranienne est arrivé dans la nuit de dimanche à lundi à Rabat où il a été accueilli notamment par M. Youssef Amrani, directeur général des Relations bilatérales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, ainsi que par l’ambassadeur d’Iran au Maroc, M. Mohammad Masjid Jamiî.
Dans une déclaration à la presse, M. Khazari a qualifié d’"excellentes" les relations entre l’Iran et le Maroc, exprimant l’espoir de voir les entretiens qu’il aura avec les responsables marocains contribuer à la consolidation de la coopération bilatérale dans les domaines économique, social et culturel.
L’iran, a-t-il indiqué, accorde un intérêt particulier au raffermissement de ses relations avec le Maroc, ajoutant que les deux pays sont appelés à diversifier et consolider leur coopération bilatérale. Evoquant la situation au Proche-Orient, le chef de la diplomatie iranienne a indiqué que "le monde arabe qui constitue la majeure partie du monde islamique fait face à de grands problèmes auxquels il doit trouver des solutions notamment pour la question palestinienne".
Au sujet de l’Irak, M. Kharazi a indiqué que "les développements de la situation dans ce pays inquiètent de plus en plus les pays voisins", appelant à la poursuite des concertations et à l’échange de vues pour trouver une solution aux problèmes du monde islamique.
Le chef de la diplomatie iranienne est accompagné d’une délégation composée notamment de MM. Hamid Reda Asefi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mohamed Ali Sobhani, Directeur général du département Moyen-Orient et Afrique du Nord au même ministère, et Ghoulam Houssin Barzaqar, membre de la commission parlementaire de la sécurité nationale et de la politique étrangère.
Au cours de cette visite, le ministre iranien aura des entretiens avec plusieurs hauts responsables marocains sur les moyens de développer la coopération bilatérale, ainsi que sur des questions internationales et régionales d’intérêt commun.
MAP
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