Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.
Mohamed Abdennabaoui, le procureur général du roi, a adressé ses consignes aux procureurs des tribunaux de première instance en ce qui concerne la lutte contre la corruption. C’est dans le cadre de la journée nationale de lutte contre ce fléau.
Si la lutte contre la corruption avait pris de grandes proportions, aujourd’hui elle l’est encore davantage. Mohamed Abdennabaoui vient d’en donner le ton à travers une lettre adressée aux procureurs à qui il précise "la nécessité d’ouvrir des enquêtes chaque fois qu’ils obtiennent des informations sur des actes de corruption à travers les brigades nationales et régionales de la police judiciaire". Il a également insisté sur la collaboration entre les brigades, en vue de "clore au plus vite les enquêtes".
Le procureur général du roi a ensuite appelé à prendre les dispositions légales relatives à la collecte de preuves et à l’identification des délinquants, et ce, à travers l’application des dispositions de protection des témoins, des experts et des victimes, selon la procédure du Code pénal, rapporte Telquel.
Mohamed Abdennabaoui appelle également à une parfaite collaboration entre les juges d’instruction, les juges des cours d’appel et les juges des tribunaux de première instance. Tout ceci "dans le respect des droits des accusés et la garantie d’un procès juste et équitable".
Le chef du parquet veut que la justice soit irréprochable et fasse les choses dans les règles de l’art, en matière de lutte contre la corruption au Maroc. Tout en rappelant que la corruption constitue une réelle obstruction à l’ensemble des modèles de développement et un danger pour la souveraineté du droit, il invite chaque acteur de l’appareil judiciaire à jouer convenablement son rôle pour éradiquer ce fléau, précise la même source.
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