Dans les BTP, trouver un entrepreneur en avance sur son calendrier de réalisation tient de la quête du mouton à cinq pattes. Abderrafie Hanouf, DG du projet Technopolis de Rabat, lui, annonce fièrement une avance de quatre mois sur le calendrier initial. Cependant, il y a de bonnes raisons à cet exploit. D’une part, les entreprises qui ont réservé les 80% de la première tranche de 40.000 m2 sont les plus importants acteurs de l’offshoring, avec qui on n’a pas droit à l’erreur. Parmi elles, on compte Sofrecom, filiale de France Telecom, SQLI, Logica CMG ou encore Athos Origin EDS et Axa.
Les premières entreprises devraient prendre possession de leurs locaux en juillet prochain. D’après le calendrier initial, la cadence de livraison pour la première tranche est en moyenne de 40.000 m2 /an sur cinq ans. Cela représente 200.000 m2 de plateaux de bureaux, sur 300.000 m2 couverts et une superficie de 107 ha. Elle devrait accueillir jusqu’à 200 entreprises. D’autre part, le montant de l’investissement (7 milliards de DH pour la totalité du projet Technopolis) a de quoi « motiver les troupes » et inciter l’équipe Med Z et les autres équipes retenues pour la mise en œuvre du projet de mettre les bouchées doubles.
Un lieu d’intégration de l’université à l’entreprise
C’est dire que le projet offshoring est important pour le pays. En 2015, il devrait générer 100.000 emplois et contribuer à hauteur de 15 milliards de DH dans le PIB du pays. « Arrivé à sa vitesse de croisière, Technopolis devrait représenter 30.000 emplois », indique Abderrafie Hanouf. Technopolis, lieu d’intégration de l’université à l’entreprise, prévoit également des activités multimédias.
L’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) comptera parmi les premières entreprises à s’installer dans la deuxième partie de la technopole. Cette deuxième partie, pour laquelle l’investissement sera de 3,5 milliards de DH, couvrira 187 ha. Elle comprendra, entre autres, un pôle de recherche et développement de technologies à haute valeur ajoutée orienté vers la microtechnologie, la nanotechnologie et la biotechnologie, précise M. Hanouf.
Les initiateurs se sont donc donné les moyens de leurs ambitions. Si l’Inde perd en attractivité en raison d’une appréciation de sa monnaie et d’un accroissement des salaires, la concurrence reste présente, notamment dans les pays du pourtour méditerranéen et en Europe de l’Est. « Nous restons vigilants afin que notre offre continue de correspondre à la demande mondiale », souligne le DG de Technopolis.
Source : La vie éco - Noredine El Abbassi
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