En lice pour les élections municipales à Garges-lès-Gonesse, la liste conduite par Samy Debah, le fondateur, en 2003, du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), se retrouve parmi les dix listes dites communautaires classifiées par le préfet, d’après une source du ministère de l’Intérieur.
Une source ministérielle, citée par l’AFP , indique que cette classification de liste communautaire "ne se base pas sur une catégorisation statistique, mais est le fruit de signalements réalisés par les préfets". La liste de Samy Debah "Le Vrai changement pour Garges", est estampillée "Divers" sur le site officiel des listes déposées dans les préfectures de France.
Samy Debah estime faire l’objet "d’un traitement particulier". Car, son nom est abondamment cité dans les débats sur les listes dites "communautaires". Ce professeur d’histoire-géographie était arrivé en tête dans la ville de Garges-lès-Gonesse, au premier comme au second tour des législatives, mais n’avait pu remporter la circonscription à cause du fort taux d’abstention, selon l’AFP.
La catégorisation de sa liste n’émeut guère Samy Debah. Il reconnaît être l’objet d’un traitement particulier, mais reste concentré sur son programme et la campagne, a-t-il rassuré, même s’il regrette les agissements du préfet, par rapport au caractère communautariste de certaines listes.
Une focalisation sur la liste de Samy Debah n’est pas du goût des autres candidats dans la course pour les élections municipales, rapporte l’AFP. Ces derniers dénoncent une médiatisation pour sa liste et aussi, le fait qu’il en profite pour jouer à la victime. Selon Benoît Jimenez, candidat UDI, "on en parle trop. C’est pour ça que je n’ai jamais voulu rentrer là-dedans. Car le grand perdant, c’est le débat d’idées dans la ville ; et c’est bien dommage", se désole-t-il.
Ces articles devraient vous intéresser :