Les chiffres sont formels : l’opération Marhaba 2024 dédiée aux Marocains résidant à l’étranger a connu une légère baisse d’affluence par rapport à l’année dernière.
En été, les MRE restent par définition un des principaux sujets de discussion. Particulièrement chouchoutés, nos compatriotes ont même eu droit à une journée nationale, la journée du migrant, qui s’est caractérisée par l’organisation d’une série de manifestations à travers le pays. Parmi celles-ci, un débat autour de la représentation politique des MRE dans les instances nationales .
Le sujet du rôle à jouer par la communauté marocaine en matière de politique fait forcément jaser. Les discussions ont focalisé sur la nécessité de mettre en place un conseil supérieur de l’immigration. Pour Farid El Bacha, président du CMEJ, l’objectif de cette manifestation est de réunir tous les avis concernant les missions et l’intérêt de ce conseil. "Il n’y a pas de démocratie sans participation", ajoute t-il. Selon lui, "il est anormal que des millions de Marocains de l’étranger ne contribuent pas au développement du pays". Saïd Charchira, président du congrès, est du même avis. Le but de cette journée est d’installer un dialogue entre les différentes instances qui défendent les intérêts des MRE. La représentation de cette communauté au sein de l’échiquier politique marocain est tout à fait légitime. Selon lui, il ne s’agit pas seulement de revendiquer une présence au sein du Parlement mais aussi d’être au centre des débats pour les grands choix du pays. Pour avoir une place dans le paysage politique, Charchira préconise d’abord une entente entre les différents comités de MRE dans le monde. "La création du ministère a été une grande satisfaction pour nous, mais il faut mettre en place une véritable stratégie pour la représentation des Marocains", rappelle-il. Nouzha Chekrouni, ministre déléguée chargée des MRE, représentée à ce débat par l’un de ses conseillers, serait également favorable à la participation des MRE dans la vie politique. Un projet en cours de préparation va dans ce sens. Une partie de la classe politique a jugé bon de participer aux débats. Il s’agit notamment de l’Istiqlal, le RNI, le PJD et l’UC. Les partis sont favorables à l’implication des émigrés dans le jeu politique.
L’économiste
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