Depuis l’éclatement du scandale de corruption connu sous le nom de « Qatargate », les difficultés pour renvoyer les Marocains déboutés de leur demande d’asile vers leur pays d’origine se sont accrues.
Des centaines de travailleurs marocains "sans papiers" ont manifesté dimanche dans les rues de la ville espagnole de Murcie (sud) pour dénoncer le refus des patrons de la région de faire les démarches pour régulariser leur situation.
La marche de protestation organisée par l’Association des Travailleurs et Immigrés Marocains en Espagne (ATIME) avait pour but d’attirer l’attention des autorités sur le peu d’empressement montré par les employeurs pour délivrer des contrats de travail aux ouvriers qui sont à leur service, préférant jeter la balle aux sociétés de travail intérimaires qui les embauchent.
Selon les spécialistes, la région de Murcie tient le record d’ Espagne en matière de travail clandestin, soit 30 % de la population active.
Depuis le lancement de l’opération spéciale de régularisation des sans-papiers, le 7 février dernier, qui oblige les patrons à faire les démarches auprès des autorités, seuls 4.599 dossiers ont été déposés, alors que le nombre des "sans-papiers" dans cette région agricole, oscille entre 80.000 et 100.000 personnes, selon les associations.
Les patrons de la région, soutenus par la majorité politique de droite sur place (Parti Populaire), veulent que les sociétés d’intérim qui recrutent les immigrés clandestins, fassent les démarches à leur place.
Les immigrés marocains dénoncent par ailleurs le comportement de certaines mairies de la région qui refusent de leur délivrer l’attestation d’inscription au recensement municipal, document indispensable au dossier de régularisation.
Map - L’Economiste
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