Le premier ministre marocain Aberrrahamne El Youssoufi a appelé mardi à la fin à 600 ans de colonisation espagnole des enclaves de Sebta et Melilla. Une crise de dix jours avait éclaté entre Rabat et Madrid en juillet dernier.
Les tensions étaient intervenues à la suite de l’invasion par le Maroc du minuscule îlot inhabité de Perejil, situé à six kilomètres de Sebta et à 200 mètres des côtés marocaines. A l’issue d’une discrète médiation américaine, Rabat et Madrid s’étaient entendus pour redonner à l’îlot revendiqué par les deux pays son statut antérieur à la crise.
« Nous voulons la fin de l’occupation de Sebta et Melilla en vertu du traité international d’amitié avec l’Espagne », a déclaré M. Youssoufi à des partisans à Rabat au début de sa campagne pour les élections législatives du 27 septembre. « L’intégrité territoriale marocaine et le recouvrement de la souveraineté de tous ses territoires, y compris Sebta et Melilla, figurent parmi nos principales priorités », a-t-il déclaré.
Le chef de l’Union socialiste des Forces populaires (USFP), au pouvoir depuis 1998, s’exprime rarement sur les relations hispano-marocaines. Madrid considère que les enclaves font partie intégrante de son territoire.
Les deux pays doivent se réunir à Madrid le 23 septembre pour tenter de résoudre leurs différends, parmi lesquels les droits de pêche, l’immigration clandestine et le trafic de drogue dans le détroit de Gibraltar. Selon un diplomate occidental, les déclarations de M. Youssoufi sur Sebta et Melilla pourraient provoquer l’ire de l’Espagne et l’ajournement de la réunion de Madrid.
ATS
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