Laurent Lichtleuchter, double vainqueur en tant que copilote dans la catégorie T2 du Rallye Dakar, est décédé lors de la quatrième étape du Morocco Desert Challenge à la suite d’un accident dramatique.
Prévu du 1e au 18 janvier 2004, le désormais rallye-raid Telefonica-Dakar donnera l’occasion au férus de démarrer l’année sur les chapeaux de roues. La case de départ est retournée à ses origines, en France. Tandis que le Lac Rose à Dakar fera office de ligne d’arrivée.
Cependant, ce n’est pas à Paris, comme on pourrait le penser, que le coup d’envoi de l’épreuve sera donné, mais bel et bien d’Auvergne, une première. Une fois le lever de rideau effectué, le convoi traversera l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso et le Sénégal. Un tracé qui en dit long sur ce à quoi nous avait habitué la fameuse chevauchée mécanique. « C’est un retour aux sources construit autour de trois grands axes : tradition, endurance et aventure », ont affirmé les organisateurs dans une déclaration reprise par la MAP, insistant sur la motivation des pays traversés par la course. Une allusion faite, sans aucun doute, à l’hostilité qu’avait affichée la fantomatique RASD à l’égard du Paris-Dakar.
Le Polisario avait, en effet, implicitement menacé de s’en prendre aux pilotes engagés dans le rallye, une fois qu’ils seraient au niveau du Sahara marocain. Une déclaration primitive qui met nettement en exergue, si besoin en était, les intentions barbares de ses auteurs, qui n’avaient pas apprécié que les organisateurs négocient le passage avec le Maroc, pays pourtant souverain sur ses territoires. « Les pays hôtes se sont montrés aussi motivés que lors des éditions précédentes et ont réaffirmé leur attachement à l’épreuve qui a pour philosophie le respect des territoires traversés », ont tenu à souligner les organisateurs.
Ainsi, Clermont-Ferrand, capitale de l’Auvergne, sera sous les feux de la rampe le jour de l’an 2004, pour ce grand départ. Du spectacle sera ensuite en perspective, lors d’un prélude sur deux pistes parallèles dans la grande halle d’Auvergne, une spéciale à Narbonne et une autre à Castellion. Arrivés en Espagne, les pilotes engagés dans la course serpenteront les chemins andalous jusqu’à Algésiras. Si tout se passe comme prévu, le convoi foulera, le 3 janvier, le continent noir ; Tanger faisant figure de la première halte africaine. La première étape marocaine, quant à elle, reliera la capitale du Nord à Errachidia. Cet axe permettra aux pilotes de tâter le terrain et d’effectuer, en douceur, la transition entre l’asphalte et les sentiers rugueux.
Une fois bouclé l’axe Tanger-Errachidia, les participants mettront le cap sur Ouarzazate, une étape qui donne, de par son adversité, un large aperçu sur ce qui suivra. Et c’est justement là où la transition amorce un virage déterminant. En effet, Errachidia-Ouarzazate résume globalement la totalité des difficultés auxquelles les pilotes seront confrontés.
Un constat corroboré par les responsables techniques du rallye, qui insistent sur les précautions et le comportement à adopter sur les pistes caillouteuses, sinueuses et parfois sablonneuses. La troisième étape reliera Ouarzazate à Tan Tan. Un tronçon qui aboutira à la traversée de la frontière maroco-mauritanienne vers la ville d’Atar. Ce sera une autre étape de raccordement, très longue avec près de 1.000 km à parcourir. Cette étape a également le mérite de projeter les concurrents dans le feu de l’action, à travers le passage dans le désert. À partir de là, les pilotes auront à disputer neuf autres étapes, avant d’atteindre Dakar. Entre-temps, ils auront parcouru quelque 11.052,5 km, dont 5.424,5 de spéciales. Au total, plus de 500 véhicules prendront le départ de cette 26e édition. La catégorie moto sera la plus représentée avec 180 concurrents. 120 équipages seront sur la ligne de départ dans la catégorie auto, tandis que 57 camions seront de la partie.
Côté assistance, pas moins de 80 autos et 75 camions accompagneront le rallye. Par ailleurs, le respect des vitesses lors de la traversée des villes et villages africains sera de rigueur, le GPS obligatoire faisant foi. En effet, le petit bidule enregistrera et contrôlera automatiquement les vitesses excessives et, des sanctions sportives et financières seront à l’ordre du jour. La volonté affichée de l’organisation est un véritable retour aux sources qui promet un rallye long et très difficile, afin de rester fidèle aux valeurs originelles de cette épreuve telles que citées précédemment, à savoir sport, aventure, endurance et dépassement de soi.
Aujourd’hui le Maroc
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