Depuis l’éclatement du scandale de corruption connu sous le nom de « Qatargate », les difficultés pour renvoyer les Marocains déboutés de leur demande d’asile vers leur pays d’origine se sont accrues.
Le gouvernement marocain s’est déclaré mardi opposé à l’idée de créer, au Maghreb, des centres de rétention pour les clandestins originaires de pays d’Afrique sub-saharienne qui tentent de gagner l’Europe, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Mostapha Sahel.
"Le Maroc n’est pas convaincu de la création de ces centres de rétention dans les pays maghrébins" comme le suggèrent certains pays européens, a dit le ministre, en réponse à une question devant le parlement marocain.
"L’approche doit être économique dans le cadre d’un partenariat avec les pays subsahariens", a ajouté M. Sahel. Le Maroc est "disposer à coopérer dans ce domaine avec l’Europe", a-t-il ajouté.
Les dirigeants de l’UE ont réaffirmé, le 5 novembre à Bruxelles, que leur priorité restait la lutte contre l’immigration illégale.
Ils envisagent de développer des "programmes de protection des réfugiés" près des régions d’origine pour aider les pays du Maghreb à contrôler leurs frontières et à renforcer leur capacité d’accueil de réfugiés d’Afrique sub-saharienne.
L’Algérie, elle aussi, s’est opposée à la création au Maghreb de centres de rétention. "L’Algérie ne pourra pas accepter d’avoir sur le territoire d’un pays du Maghreb un camp où seront parqués les immigrants clandestins en attendant que leurs dossiers soient régularisés dans un pays européen", avait averti au mois de novembre le ministre algérien des Affaires étrangères Abdelaziz Belkhadem.
Le ministre marocain a souligné les efforts que mène son pays pour réduire le flux de ressortissants marocains et d’autres pays du continent africain tentant de gagner l’Europe. M. Sahel a expliqué que ses services avaient démantelé en 2004 près de 420 réseaux de trafic d’être humains au Maroc.
Le ministre a assuré que la surveillance des frontières et les plages du nord du royaume - points de départ des clandestins vers l’Europe - avait été renforcée avec la mobilisation de plus de 7.000 policiers, outre des éléments des forces auxiliaires.
Afp
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