"Au premier trimestre 2005, le nombre dirréguliers qui ont réussi la traversée vers l
Espagne a connu une diminution de 20%, sachant que dans le cas particulier des îles Canaries, la baisse a été de 41%", a affirmé M. Sahel, dans un entretien publié vendredi par lhebdomadaire marocain des milieux des Affaires "La Vie éco".
Quant au nombre d
arrestations des candidats à lémigration clandestine, le ministre a fait savoir qu
il a augmenté de 13% et de 27%, respectivement pour les Marocains et les étrangers.
"Tous ces efforts sont dailleurs reconnus sur le plan international, puisque à titre d
exemple, le rapport 2005 du Département dEtat (américain) sur le trafic des êtres humains a placé le Maroc comme seul pays arabe et de la région, dans le niveau 1 parmi les pays qui luttent avec le plus d
efficacité contre ce fléau", a-t-il dit.
Cependant, le ministre a précisé que "lampleur du défi est énorme. Le Maroc ne peut, à lui seul, endiguer l
émigration clandestine. Des moyens financiers et humains importants sont mobilisés au détriment dautres priorités. Nous adhérons à la notion de la responsabilité partagée et appelons par la même occasion nos par,tenaires, notamment européens, à s
impliquer davantage dans cette logique".
Lessentiel des résultats probants enregistrés jusque-là "est le fruit des efforts du Maroc, dans la mesure où le projet des contrôles frontaliers (40 millions d
euros) qui sinscrit dans le cadre de la coopération technique avec l
Union européenne, est en phase préliminaire de réalisation", a-t-il relevé.
M. Sahel a, en outre, qualifié de "cliché" le fait de dire que lEspagne "canalise l
essentiel du flux migratoire qui transite ou arrive du Maroc".
"La migration clandestine en provenance du Maroc représente moins de 7% de lensemble des flux irréguliers qui arrivent en Espagne. Donc, dans l
absolu, cest un épiphénomène qui est malheureusement amplifié et utilisé par certains lobbies", a-t-il assuré.
L
Espagne demeure "un partenaire essentiel dans le cadre de cette responsabilité partagée pour lutter contre la migration clandestine", a-t-il encore dit.
En 2004, au moins 290 candidats à lémigration clandestine ont trouvé la mort, noyés dans les eaux qui séparent le Maroc de l
Espagne. Quelque 150 dentre eux ont péri peu de temps après avoir quitté les côtes marocaines, sous l
emprise de la panique générale et aussi par manque de moyens de sauvetage.
Les autorités espagnoles ont intercepté, lannée dernière, au moins 21.000 candidats à l
émigration clandestine via les côtes péninsulaires et des îles Canaries.
Quelque 50.000 personnes ont été reconduites aux frontières du préside marocain occupé de Mellilia et autant à celles de Sebta, enclave dans le nord du royaume chérifien, sous occupation espagnole.
Le nombre de reconductions aux frontières, qui concerne essentiellement les Marocains qui ont tenté de sintroduire illégalement en Espagne, a baissé, passant de 13.684 en 2003 à 12.449 l
année dernière. L`Espagne a conduit aux frontières au moins 102.000 personnes.
Angola Press