Le "Forum de l’Avenir", première rencontre organisée dans le cadre de l’initiative américaine controversée "Grand Moyen-Orient", aura lieu le 11 décembre au Maroc, a annoncé mardi à Rabat le ministère marocain des Affaires étrangères.
Le projet Grand Moyen-Orient, présenté en juin dernier par le président George Bush au sommet du G8 en Géorgie (sud-est des Etats-Unis), vise à promouvoir des reformes politiques et économiques au Moyen-Orient et en Afrique du nord. Il a suscité des réserves dans le monde arabe, y compris au Maroc. Le forum doit réunir les ministres des Affaires étrangères et des Finances de plus de vingt pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, aux côtés de ceux du G8 (Etats-Unis, France, Royaume uni, Allemagne, Italie, Japon, Canada et Russie), ainsi que des responsables d’organisations internationales, a précisé le ministère marocain dans un communiqué. La liste exacte des pays invités n’a pas été publiée et l’on ignore, en particulier, si Israël sera au nombre des participants. La ville qui abritera la rencontre n’a pas non plus été précisée. Il s’agirait soit de Rabat soit de Marrakech (sud), selon une source contactée au ministère.
La réunion du 11 décembre au Maroc, a indiqué le ministère, doit notamment examiner les "moyens pour consolider l’engagement des pays" du Moyen orient et de l’Afrique du nord en "faveur du co-développement fructueux" et le "renforcement harmonieux des processus de réformes politiques, économiques et sociales". Mais ce partenariat, souligne le texte, doit être "respectueux de la volonté et des spécificités propres à chaque pays, et soucieux de favoriser un règlement juste et durable des foyers de tension dans la région". La tenue du forum au Maroc a été critiquée par deux formations politiques marocaines, le parti Progrès et du socialisme (PPS, coalition gouvernementale) et le parti islamiste de la Justice et du développement (PJD, opposition). L’organisation ce cette rencontre a par ailleurs été vivement dénoncée par l’Association marocaine des droits humaines (AMDH, indépendante). Son président Abdelhamid Amine a estimé que "l’impérialisme américain est la plus grande force hostile au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et ne peut nullement garantir la démocratie et les droits de l’Homme".
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