Une cinquantaine de Marocains candidats à l’émigration clandestine a été interceptée, dans la nuit de mardi à mercredi, par la Guardia Civil espagnole.
Selon l’agence EFE, les 50 clandestins, dont deux mineurs, voyageaient à bord d’une embarcation clandestine. La patera, explique la même source qui cite la Guardia Civil, a été repérée par les caméras du système de surveillance extérieure (SIVE), quelques milles des côtes du Nord-ouest de l’Andalousie, à Mortil, dans la province de Grenade. Elle a été, par la suite, arraisonnée par les services du sauvetage maritime et certains occupants qui souffraient d’un début d’hypothermie, ont été transférés dans un centre médical de la Croix-Rouge avant d’être internés dans un centre d’accueil en attendant leur reconduction aux frontières. Depuis le début de l’année, affirment les mêmes sources, ce sont plus de 300 personnes qui ont été interceptées alors qu’elles tentaient d’entrer illégalement dans le territoire espagnol.
Par ailleurs, et à peine le processus de régularisation des émigrés est-il entamé que la zone du Détroit connaît une croissance du flux des clandestins qui tentent de joindre le territoire espagnol.
Ainsi les frontières du préside occupé de Sebta ont été envahies, durant toute la semaine dernière, par des centaines de clandestins subsahariens rassemblés dans le camp de Belyounech. Les autorités du préside estiment qu’en ces premiers jours du lancement de l’opération de régularisation, une soixantaine de clandestins ont pu pénétrer dans la péninsule en un temps record de six heures. Quelque 300 autres ont vu leurs tentatives échouer et ont donc été refoulés au-delà des frontières.
L’effet d’appel de l’opération fait accentuer de plus en plus la pression des clandestins et des Subsahariens en grande majorité, sur les frontières du préside. Une pression si importante au point que le commandement de la Guardia Civil du préside s’est estimé incapable de la contenir. Les tentatives d’entrée dans le préside se font en groupes de plus dix personnes qui tentent de sauter les barbelés en plusieurs points à la fois. Et les agents de la Guardia Civil s’en trouvent déstabilisés.
Libération Maroc - Extraits
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