La Baule, réputée pour avoir la plus grande plage d’Europe, a accueilli durant deux jours ses amis de Marrakech dans le cadre des journées culturelles du Centre culturel euro- méditerranéen du Maroc. Entretien avec le maire de La Baule-Escoublac, Yves Métaireau.
La ville de La Baule a accueilli les 20 et 21 juin 2006 une délégation marocaine de Marrakech dans le cadre des journées culturelles franco-marocaines. Quel est l’objectif de cette rencontre ?
Yves Métaireau : En vérité, je préfère dire des échanges amicaux que des journées culturelles organisées à titre d’exemple à Tours où elles prennent un aspect plus formel. En 2000, La Baule a eu le plaisir d’abriter des activités culturelles qui ont permis aux Baulois de découvrir quelques aspects de la culture marocaine dont la gastronomie et les coutumes traditionnelles.
A cette occasion, la délégation marocaine a pu également découvrir la beauté et la richesse de cette station balnéaire. Il s’agit de la même chose aujourd’hui. Ce sont donc des relations d’amitié sincères et anciennes qui lient les deux populations. Ainsi, il ne s’agit pas de relations formelles mais uniquement d’amitié entre les deux villes.
Est-ce que vous prévoyez d’établir dans un délai proche une coopération décentralisée avec Marrakech ?
Pour le moment, je n’ai pas été sollicité par les autorités marocaines pour établir une telle coopération. Il m’est difficile donc de donner une réponse. Par ailleurs, je ne vois pas dans l’immédiat un accord de jumelage entre les deux villes. Marrakech est déjà jumelée avec Marseille et Tours. Je ne vois pas ce que La Baule pourrait apporter de plus à la ville ocre. Marrakech est une grande ville. Ce qui n’est pas le cas pour La Baule. Elle a également des vocations économiques différentes des nôtres.
Quels sont les changements qui ont été opérés à La Baule au cours de votre mandat ?
J’ai été élu Maire de La Baule en 1995. J’ai été également élu adjoint au Maire en 1977. Il faut dire que c’est une période assez longue. Dès le début, mon objectif était de moderniser la ville tout en conservant l’ambiance du lieu, son environnement et sa qualité de vie. Nous avons voulu faire de La Baule l’une des meilleures stations balnéaires françaises ou européennes. Pour ceci, nous avons entrepris un certain nombre de projets.
En premier lieu, la ville s’est donné pour mission de protéger les 4000 villas qui constituent le patrimoine balnéaire de la station. Nous avons d’une manière autoritaire interdit la démolition de ces villas pour les remplacer par des immeubles. Ce sont des villas anciennes construites dans les années 20, 30 et 40, et qui représentent sur le plan architectural un véritable atout de qualité au milieu d’une ville qui a conservé son environnement boisé et ses jardins fleuris. A ce titre, nous devions affronter une urbanisation très avancée. Nous avons alors décidé de mettre en place le concept de « ville-jardin ». Ceci s’est traduit par un renforcement des espaces de stationnement pour les voitures et la plantation des arbres. Chaque année, nous distribuons en outre gratuitement à la population 3000 arbres. Le centre-ville a été réaménagé. Le ré-ensablement de la plage est également un grand chantier que nous avons entrepris. Nous avons ajouté 315 000 mètres cubes de sables. Par ailleurs, la gare de La Baule fait actuellement objet de rénovation. On accueillait 900.000 voyageurs. On prévoit après la fin des travaux d’accueillir dans les années à venir un million et demi de voyageurs.
Khadija Skalli - Aujourd’hui le Maroc
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