En marge de la visite de Prak Sokhonn, vice-premier ministre et ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale du royaume du Cambodge au Maroc, il a été décidé de l’organisation d’un forum d’affaires.
La ministre espagnole des Affaires étrangères Ana Palacio a déclaré mercredi que le premier objectif de l’Espagne est aujourd’hui de rétablir la coopération avec le Maroc.
Au cours d’une intervention devant la commission des Affaires étrangères de la chambre des députés pour présenter l’accord intervenu samedi dernier avec Rabat sur l’île méditerranéenne contestée de Perejil (Leila au Maroc), Ana Palacio a précisé que la rencontre prévue en septembre prochain, à Madrid, avec son homologue marocain Mohamed Benaïssa, devrait permettre de rétablir le dialogue politique, de restaurer la confiance nécessaire entre les deux pays, et de remettre en marche les mécanismes de coopération. Il s’agit de "renforcer le caractère stratégique" de nos relations avec Rabat, a-t-elle dit.
Les deux pays, a-t-elle ajouté, devront également discuter du retour de leurs ambassadeurs, actuellement rappelés dans leurs pays, de la lutte contre l’immigration illégale et contre le trafic de drogue.
"Nous attendons du Maroc une volonté et une politique claires" sur ces points, a-t-elle remarqué.
Elle a souligné que les deux pays, tout en ayant des intérêts divergents sur certains points, devaient pouvoir rétablir un dialogue fécond.
La ministre s’est félicitée de l’accord, intervenu grâce à une médiation américaine, en affirmant qu’il reflétait "l’opinion qu’a toujours défendue l’Espagne", c’est-à-dire que l’île devait revenir à la situation antérieure au mois de juillet, "aucun personnel militaire ou administratif devant demeurer en permanence" sur l’îlot, situé à 200 mètres des côtes marocaines.
"Ce qui était fondamental pour nous, c’était le retour au statu quo" d’avant l’installation de soldats marocains sur l’île, le 11 juillet, a-t-elle souligné, ajoutant que l’Espagne "ne pouvait pas accepter la politique du fait accompli". "Nous avons dit, dès le début de la crise, que nous n’entendions pas profiter de notre position de force, et que nous n’entendions pas demeurer en permanence sur l’île", a poursuivi la ministre espagnole.
"La présence des forces espagnoles sur l’île n’avait d’autre raison d’être que de faciliter le retour au statu quo antérieur", a souligné Ana Palacio, justifiant devant les députés le départ des forces espagnoles dès la conclusion de l’accord. "Nous n’avions pas le moindre intérêt à rester plus que nécessaire sur" l’îlot", a-t-elle dit.
Ana Palacio a également salué les réformes entreprises par le roi Mohamed VI afin de "moderniser le Maroc, de renforcer ses institutions, et de consolider la démocratie". "L’Espagne souhaite contribuer aux efforts entrepris dans cette direction, a ajouté la ministre.
Après dix jours de crise à propos de l’îlot de Perejil, marqués par l’occupation successive des forces marocaines puis espagnoles, Madrid et Rabat ont approuvé samedi dernier un accord négocié par le secrétaire d’Etat américain Colin Powell, qui prévoit que l’îlot doit demeurer libre de toute présence permanente de l’une ou l’autre partie.
Au cours d’un entretien lundi à Rabat entre Ana Palacio et le ministre marocain des Affaires étrangères Mohamed Benaïssa, les deux ministres sont convenus de se retrouver en septembre à Madrid pour aborder le contentieux entre les deux pays qui porte sur Perejil/Leila, mais aussi sur l’immigration illégale, la pêche, et le Sahara.
Source : AFP
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