Les cas de suicide augmentent au Maroc. Plus d’un millier de Marocains se sont donné la mort l’année dernière, selon l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) qui alerte sur un phénomène inquiétant.
L’Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante) a réaffirmé mardi son opposition à la peine de mort, après les quatre condamnations à la peine capitale prononcées mardi dans le procès des attentats de Casablanca.
D’autres lourdes condamnations, dont 37 peines de prison à vie, ont été prononcées par le tribunal de Casablanca dans le procès de 87 personnes accusées d’être impliquées dans les cinq attaques-suicide du 16 mai - qui ont fait 45 morts, dont 12 kamikazes, et une centaine de blessés. "Nous sommes contre la peine de mort et réclamons son abrogation", a déclaré à l’AFP Abdelilah Benabdeslam, un responsable de l’AMDH. Nous demandons également la commutation, en peine à temps, de toutes les peines de mort prononcées au Maroc, en attendant l’abrogation", a-t-il ajouté. M. Benabdeslam a réitéré l’opposition de son association à la loi anti-terroriste entrée en vigueur en juin dernier. "La loi marocaine n’a besoin d’aucun ajout pour punir les délits et les crimes, y compris ceux relevant du terrorisme", a-t-il estimé. L’AMDH suit de près tous les procès en cours et publiera un rapport où elle exposera son appréciation du degré de respect du droit, a-t-il indiqué.
AFP